Avec Aut’hop, le covoiturage est facilité dans l’Eurométropole

Depuis son lancement en mars 2024, Aut’hop a trouvé son public. Opéré par Karos, le service de covoiturage compte 12 000 inscrits et a enregistré 100 000 trajets sur la période.

Les usagères et usagers covoiturent principalement sur des trajets domicile-travail, incités par leurs entreprises à développer ce mode de transport. Dans l’Eurométropole, elles sont en effet 107 à être partenaires de Karos, opérateur national présent dans environ 70 collectivités. Une pratique vertueuse écologiquement et économiquement parlant. En effet, en réservant ses trajets via l’appli, le passager voyage gratuitement tandis que le conducteur est rémunéré de 1,5 à 4 euros selon la distance parcourue. "Cela représente déjà près de 550 000 euros de pouvoir d’achat généré pour les utilisateurs et les utilisatrices", souligne Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole.
Un geste bon pour l’environnement également puisque depuis le lancement d’Aut’hop, 155 tonnes de CO2 ont été évitées. Depuis les trois derniers mois, en moyenne, 19 000 trajets covoiturés sont réalisés mensuellement.

Convivialité et économies

Parmi toutes les solutions de mobilité déployées dans l’Eurométropole, Aut’hop remplit une fonction qui n’existait pas jusqu’à présent, selon Alain Jund, vice-président en charge des mobilités : "Cela permet d’élargir le champ des services. C’est un outil particulièrement adapté aux zones d’activité économique". 
Le dispositif dessert plusieurs sites comme le port de Strasbourg, l’Espace européen de l’entreprise, la zone d’activité d’Holtzheim, l’Aéroparc, la Plaine des Bouchers ou encore le Parc d’innovation à Illkirch-Graffenstaden. C’est ici qu’est implantée Transgène. L’entreprise de biotechnologie promeut le service Aut’hop auprès de ses 160 salariés depuis septembre dernier. "Cela répond à notre politique RSE, puisque nous favorisons la mobilité décarbonée avec une action pro vélo quand cela est possible et nous incitons au covoiturage entre nos salariés ou avec les autres entreprises du Parc d’innovation", souligne Lucie Larguier, directrice financière de Transgène. Un mode de déplacement adopté par 20 % des effectifs de la société, comme Caroline Ebel et Sandrine Cochin, qui covoiturent plusieurs fois par semaine depuis Wasselone et Truchtersheim. Ces deux collègues apprécient "le côté convivial, la fatigue en moins mais aussi les économies réalisées".
Le dispositif Aut’hop est soutenu financièrement par l’Eurométropole et par l’État via le Fonds vert. Pour 2025, l’agglomération pourrait prendre à sa charge la totalité de la participation financière en raison d’un désengagement de l’État. 

Lucie Dupin