Adoption et publication des cartes de bruit de l’Eurométropole 

 Après la pollution atmosphérique, le bruit est le second facteur environnemental de décès en Europe. L’exposition sur le long terme au bruit des transports y provoque 12.000 morts prématurées par an, ainsi que des milliers de maladies cardiaques.  

Dès lors, la lutte contre le bruit revêt un caractère stratégique dont l’Union européenne s’est emparée pour protéger la population et les établissements sensibles (scolaires et santé) des nuisances sonores excessives. Ainsi, réglementairement, l’Eurométropole de Strasbourg est tenue d’établir des cartes stratégiques de bruit dans l’environnement et de mettre en œuvre des plans de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE). 

C’est dans ce cadre que le Conseil du 4 octobre 2024 s’est penché sur les nouvelles cartes de bruit, produites par le CEREMA sur la base notamment des trafics routiers de 2022. Ces cartes renseignent la charge sonore issue des infrastructures routières, ferroviaires, aériennes et des installations industrielles classées. 

Les conclusions des analyses sonores démontrent une prépondérance des infrastructures routières comme source de bruit sur le territoire. Cela étant, il apparait que le taux de population métropolitaine en situation de dépassement des valeurs limites réglementaires au bruit routier est en forte baisse : 2% en 2023, contre 8% en 2012, soulignant les bénéfices des politiques publiques locales en matière de déplacements doux et décarbonnés. 

Toutefois, au regard des seuils recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé, 61% de la population de l’Eurométropole est exposé au bruit et 11% d’entre-eux sont affectés par des effets nuisibles pour la santé. Il apparait alors toujours nécessaire de poursuivre des actions fortes en matière d’apaisement du paysage sonore et de résorption des points noirs bruit ainsi que de préservation des zones calmes.

Dans une déclinaison plus opérationnelle, ces cartographies vont servir à élaborer le 4ème PPBE de l’Eurométropole dont les travaux s’attacheront à réinterroger les enjeux liés aux politiques d’urbanisme, d’aménagement, de construction et de mobilité afin d’accroitre sur le territoire les principes d’un urbanisme favorable à la santé et encourager de nouvelles expérimentations.