Dix jours de littérature pour les droits humains

L’Académie des écrivains et écrivaines pour les droits humains, organisée par l’Université de Strasbourg dans le cadre de l’année Capitale mondiale du livre, propose des conférences et des rencontres grand public.

C’est l’un des temps forts de L’Université relie notre monde, la programmation mise au point par l’Université de Strasbourg dans le cadre de l’année Capitale mondiale du livre : l’Académie des écrivaines et des écrivains pour les droits humains s’est ouverte le 21 novembre. Jusqu’au 30 novembre, des conférences, des rencontres et des lectures sont proposées au grand public par les neuf membres de ce groupe international engagé pour la liberté d’expression, composé de Jean D’Amérique, Claude Ber, Roja Chamankar, Hawad, Alberto Manguel, Carole Mesrobian, Serge Pey, Pinar Selek et Luba Yakymtchouk.

Ecriture d’un manifeste

« Grâce à ces dix jours, le dialogue entre les membres de l’Académie et avec le public pourra se développer en profondeur. Strasbourg est une ville refuge : inclure ce volet de réflexion sur la littérature comme un écho et une arme face aux désordres du monde est une grande fierté », se réjouit Anne-Marie Bock, cheffe de projet Lire notre monde. Il sera ainsi question d’interroger les liens entre littérature et guerre, d’échanger sur la production sociale de la violence ou de participer à des lectures poétiques sur le thème des bombardements. « On mesure l’état d’une démocratie à sa capacité à protéger les écrivains », remarque Michel Deneken, le président de l’Université. Parmi les membres de l’Académie, plusieurs font l’objet de menaces dans leur pays.

Trois réunions plénières de l’Académie auront pour objectif la production d’un texte commun, en forme de manifeste ou d’appel. Cette création, ajoutée à deux textes écrits par chaque auteur et autrice, sera publiée au printemps 2025 par les Presses universitaires de Strasbourg. 

Lisette Gries
Photos : Philippe Stirnweiss

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