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La qualité de l’air s’améliore, les efforts se poursuivent

Urbanisme, logement, Environnement, Solidarité, santé, Transport, déplacement, Révolution des mobilités

La qualité de l’air s’améliore, les efforts se poursuivent

Urbanisme, logement, Environnement, Solidarité, santé, Transport, déplacement, Révolution des mobilités

Publié le 08/10/2024 - Modifié le 08/10/2024

La qualité de l’air s’améliore, les efforts se poursuivent

Fil d'Ariane

L’observatoire Atmo Grand-Est constate que la qualité de l’air s’est améliorée dans l’Eurométropole en 2023. Pour autant, la pollution atmosphérique reste un problème de santé publique majeur, contre lequel la collectivité poursuit et amplifie ses mesures.

En 2023, à Strasbourg et dans l’Eurométropole, on a globalement mieux respiré que les années précédentes. C’est la conclusion générale présentée par l’observatoire Atmo Grand-Est ce 7 octobre, en amont de la Journée nationale de la qualité de l’air du 14 octobre. Les émissions et les concentrations de dioxyde d’azote, de particules fines (les PM10 et les PM2,5, plus fines) et d’ozone font l’objet de mesures constantes en six points de l’agglomération. En 2023, la qualité de l’air a été classée de dégradée à mauvaise moins d’un tiers du temps.

Nouvelle directive européenne

Les émissions de dioxyde d’azote, un polluant majoritairement issu du trafic routier, poursuivent la tendance à la baisse observée depuis 2005. "Pour la première année, en 2023, toutes les stations de mesure sont restées sous la valeur limite réglementaire moyenne de 40 µg/m3", remarque Cyril Pallares, le directeur opérationnel d’Atmo Grand-Est. Une nouvelle directive européenne propose de fixer cette limite réglementaire à 20 µg/m3, plus proche des 10 µg/m3 que recommande l’Organisation mondiale de la santé. 7600 habitantes et habitants étaient exposés en 2023 à une concentration moyenne supérieure à 20 µg/m3, contre plus de 220 000 en 2019. Cette amélioration peut s’expliquer par des évolutions dans le secteur routier, mais aussi par la récurrence de la pluie, qui limite la dispersion aérienne des polluants.
Autre polluant majeur, les particules fines (PM10 et PM2,5) diminuent aussi, avec des concentrations plus diffuses sur le territoire : si le trafic routier est un émetteur important, le bois de chauffage contribue également à l’émission de ces particules. "Plus elles sont fines, plus elles pénètrent dans les bronches", rappelle Cyril Pallares. Entre 2019 et 2023, les concentrations en particules PM 2,5 ont baissé de 36%. En revanche, les concentrations en ozone augmentent, notamment en raison du réchauffement climatique. La valeur cible, fixée à 120 µg/m3, est régulièrement dépassée sur le territoire de l’Eurométropole.

Mieux mesurer pour mieux lutter

"L’amélioration de la qualité de l’air ces cinq dernières années est une bonne nouvelle, note Françoise Schaetzel, vice-présidente de l’Eurométropole chargée de la santé environnementale. Pour autant, il ne faut pas oublier que la pollution atmosphérique continue d’être responsable d’environ 500 morts par an sur notre territoire, qu’elle est en cause dans l’augmentation des maladies chroniques et qu’elle affecte notamment les enfants et les personnes fragiles." La collectivité poursuit donc ses efforts pour contribuer à la baisse de ces émissions.
Il s’agit d’abord de mieux mesurer la pollution et ses effets : des campagnes de mesures innovantes, comme celle menée par des volontaires équipés de micro-capteurs au quotidien, s’accompagnent d’une surveillance renforcée de quartiers plus exposés, comme les Deux-Rives, l’avenue de Rhin ou l’avenue des Vosges et ses environs. "Nous nous engageons aussi dans des politiques structurantes, qu’il s’agisse de la ZFE et des mesures d’accompagnement, du tram nord ou d’aides à la rénovation des poêles à bois", poursuit Françoise Schaetzel.
Enfin, pour que ces mesures puissent être adoptées par le plus grand nombre, l’Eurométropole entend sensibiliser le grand public à leur intérêt. C’est dans cette optique que trois ouvrages (le centre administratif, le pont Beatus-Rhenanus et le barrage Vauban) seront illuminés pendant cinq soirées, du 14 au 18 octobre, de la couleur de la qualité de l’air du jour.

Lisette Gries
Photos: Jean-François Badias et Jérôme Dorkel

 

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