Le dynamisme de Lire notre monde salué par la directrice générale de l'Unesco

Audrey Azoulay est venue rencontrer les acteurs culturels, les services de la Ville et l’exécutif municipal pour tirer un premier bilan, positif, de l’année Capitale mondiale du livre.

Dans une grande salle de l’accueil de loisirs de l’école du Neufeld ce mercredi 2 octobre, une dizaine d’enfants s’installent pour un atelier « raconte-tapis » : au sol, un décor et des personnages en tissu serviront à animer la lecture des Trois brigands, le classique de Tomi Ungerer. Concentrés sur l’histoire qui démarre, ils et elles remarquent à peine les invitées qui prennent place à leurs côtés : la maire Jeanne Barseghian et Audrey Azoulay, la directrice générale de l’Unesco.

Cette dernière est en effet venue à Strasbourg, cinq mois après le lancement de l’année Capitale mondiale du livre, pour échanger sur la dynamique à l’œuvre dans toute la ville. Après une visite à la librairie jeunesse La Bouquinette et un déjeuner avec les acteurs locaux de la filière livre, ce moment passé au périscolaire du Neufeld est l’occasion de faire un bilan d’étape des projets développés dans le secteur de l’éducation. « Toutes nos équipes périscolaires bénéficient d’une formation autour de la littérature jeunesse, toutes les écoles élémentaires et maternelles ont reçu une dotation de livres neufs qui s’accompagne du réaménagement de plusieurs bibliothèques et les différents accueils de loisirs se sont fédérés autour d’un projet intitulé Booky », liste Elena Ferreras, cheffe du service périscolaire et éducatif de la Ville. 

Travail de terrain

Pour la directrice générale de l’Unesco, « ces initiatives participeront à l’héritage de l’année Capitale mondiale du livre à Strasbourg et prouvent que l’éducation, la santé ou encore la solidarité peuvent être abordées par le prisme de la lecture ». Une partie importante des plus de 1000 actions organisées entre avril 2024 et avril 2025 sont de fait des projets déployés sur le terrain : ateliers d’écriture pour les femmes enceintes qui bénéficient de l’ordonnance verte, rencontres littéraires en prison, dotation de livres aux centres médico-sociaux, projets autour du livre dans les manifestations sportives… « Les valeurs d’inclusion, d’émancipation, d’ouverture et de démocratie portées par le label de l’Unesco sont partagées partout à Strasbourg », se félicite Jeanne Barseghian.

Autre motif de satisfaction pour Audrey Azoulay comme pour l’équipe projet Lire notre monde : la prise en compte des enjeux écologiques. « Rio de Janeiro, qui sera la prochaine Capitale mondiale du livre, partage cette préoccupation mais Strasbourg est la première ville à s’en saisir avec tant de conviction. Cette expérience pourra servir d’exemple pour les futures villes labellisées », souligne-t-elle. Strasbourg fait en effet partie intégrante du réseau des Capitales mondiales du livre, qui coopèrent de différentes manières. « Le réseau s’est par exemple mobilisé pour l’Ukraine ou encore pour Mossoul », mentionne Audrey Azoulay. Quatorze villes de ce réseau mondial participeront aux événements de clôture à Strasbourg en avril 2025.

Lisette Gries
Photos Elyxandro Cegarra et Jérôme Dorkel

 

 

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