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Les livres prennent soin des jeunes malades

Culture, Enfance, éducation, Solidarité, santé, Lire Notre Monde

Les livres prennent soin des jeunes malades

Culture, Enfance, éducation, Solidarité, santé, Lire Notre Monde

Publié le 25/10/2024 - Modifié le 25/10/2024

Les livres prennent soin des jeunes malades

Fil d'Ariane

Des histoires contées et mimées, des jeux de rôles, un atelier d’illustration… Organisée jusqu’au 25 octobre dans le cadre de Strasbourg Capitale mondiale du livre, la Quinzaine littéraire du service pédiatrique des Hôpitaux universitaires de Strasbourg a insufflé un petit vent d’évasion aux enfants hospitalisés.


“Je m’appelle Amandine Più, comme un pioupiou !”, lance l’illustratrice. Des sourires se dessinent sur les visages d’Ellana, Gino, Nahil et Lena. Cathéter dans le bras, installés sur quatre lits qui se font face, les enfants qui suivent régulièrement des séances de dialyse assistent ce matin-là à la lecture du conte Georges Géant qu’Amadandine Più a dessiné et que Gilles Baum, professeur des écoles, a imaginé. Georges, c’est ce géant orange sympa, un peu gauche et envahissant qui cherche le métier qui pourrait lui correspondre. Va-t-il y arriver ? Debout derrière une table à roulette sur laquelle ils ont installé un grand tissu noir, l’auteur et l’illustratrice font presque figure de magiciens prêts à faire un tour de magie…. Abracadabra, il était une fois, l’histoire va commencer !

« C’est toi qui as écrit ? »

Du 14 au 25 octobre, la quinzaine littéraire permet aux enfants hospitalisés de découvrir le livre autrement. Organisé avec l'appui de Strasbourg capitale mondiale du livre, l’événement est soutenu par les associations Les Semeurs d’Étoiles et Les Enfants malades à l’hôpital. Jeux de rôles, ateliers d’écriture, d’illustrations, de mangas et deux mini-salons du livre, abondés notamment par la médiathèque de Vendenheim, se sont tenus au sein du service pédiatique des Hôpitaux universitaires de Strasbourg. “L’hôpital, c’est sacralisé, perçu comme un lieu triste et difficile, note Claudia Hamm, éducatrice au service pédiatrique depuis cinq ans. Pendant les ateliers, j’observe beaucoup les enfants, ils sont réactifs, impliqués.” Vêtue de sa blouse blanche constellée de dinosaures hyper-colorés qui fait tant rire les grands ados soignés dans le service, elle remarque : “Maintenant, les enfants demandent si un atelier va avoir lieu dans la journée . C’est aussi une manière pour eux d’avoir un rapport différent à l’objet livre. Ces ateliers permettent de rendre le livre vivant.”

“Metteur à l’abri de vélos roses”

Alors que Gilles Baum et Amandine Più font le récit des aventures de Georges le géant, Nahil, 10 ans, tique : “Mais c’est toi qui a écrit tout ça ? Dans chaque livre ?” “Non, je l’ai écrit une fois et après c’est imprimé”, répond Gilles Baum. Un peu réservée au départ, Léna, fan de foot, éclate de rire lorsque Gilles Baum joue au maladroit et fait mine de rattraper une tasse à thé sur le point de tomber.

Après la lecture, place à l’atelier créatif : les enfants sont invités à fabriquer un mini-livre, à commencer par la couverture. La consigne : reproduire un géant et lui donner un nom. Aidée de son grand-père Patrick, présent tous les mercredis à ses côtés, la petite Ellana, trois ans, colle les bouts d’une feuille violette pour faire les bras, les pieds, la tête… Le géant orange de Gino, lui, s’appellera Jean-Claude et sera “metteur à l’abri de vélos roses”. Au moment de partir, les petits auteurs ont fini leur couverture et doivent maintenant s’attaquer à la première page. Une nouvelle histoire s’ouvre à eux.

Ophélie Gobinet
Photos Alban Hefti

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