Aller au contenu

Agrégateur de contenus

Les Rencontres de l’illustration se frottent à la peinture

Culture, Lire Notre Monde

Les Rencontres de l’illustration se frottent à la peinture

Culture, Lire Notre Monde

Publié le 20/03/2025 - Modifié le 20/03/2025

Les Rencontres de l’illustration se frottent à la peinture

Fil d'Ariane

La dixième édition des Rencontres de l’illustration de Strasbourg explore les liens entre dessin et peinture, à travers des expositions, des ateliers et des rencontres.

 Sur un barrage Vauban surplombé d’arbres gigantesques déambule une étrange procession. Un peu plus loin, c’est la Kriegstor qui est envahie de racines inquiétantes. Dans le ciel, une figure onirique qui évoque à la fois La Belle Strasbourgeoise et la figure légendaire de Frau Holle se tient au milieu d’une meute de loups… L’univers de l’illustrateur Célia Housset mêle contes traditionnels, patrimoine local, influences japonaises et imaginaire fantastique, dans des œuvres essentiellement réalisées à la gouache et à l’aquarelle. Sa vision de Strasbourg est mise à l’honneur dans l’exposition "Haxewarik", présentée au 5e Lieu du 20 mars au 17 août et inaugurée dans le cadre des dixièmes Rencontres de l’illustration de Strasbourg (RIS).
"Cette édition anniversaire occupe une place de premier plan dans l’année Capitale mondiale du livre. Dans notre engagement pour la lecture, la force des images et la place singulière que tient l’illustration à Strasbourg jouent un rôle prépondérant", souligne Jeanne Barseghian, la maire de Strasbourg. Cette année, les RIS explorent plus particulièrement les liens entre la peinture et l’illustration, deux domaines artistiques proches mais qui ont longtemps souffert d’une concurrence amère.

Hommage à Claude Lapointe

Ainsi, la médiathèque Olympe de Gouges consacre une exposition à Claude Lapointe, fondateur de l’atelier d’illustration de la Haute école des arts du Rhin (Hear) en 1969 (et décédé en octobre 2024), qui ne s’attache qu’à son œuvre de peintre. Au Musée Tomi-Ungerer, quatre artistes internationaux jouent sur le mariage des techniques pour raconter l’actualité dans l’exposition "Évidence, Dessiner le présent". La Hear propose à la Chaufferie une présentation du travail de Gwendoline Desnoyers, dont la courte vie fut marquée par les troubles psychiques. "Il s’agit de rappeler que l’art est un lieu d’hospitalité radicale pour tout ce qui fait l’humanité, même les dimensions qui peuvent être marginalisées par ailleurs", commente Stéphane Sauzedde, le directeur de l’école.

Festival Central vapeur

Sur le quai des Bateliers, les pages de l’imagier bilingue franco-arabe Mousson de jasmin, créé par Anouck Constant, s’affichent en grand format. Ce parcours s’inscrit dans le festival Central vapeur, qui met à l’honneur les illustrateurs et illustratrices contemporains. "Dans un contexte où les budgets accordés à la culture se réduisent, le soutien de la Ville de Strasbourg et des collectivités territoriales à la création est un levier important", apprécie Amélie Dufour, illustratrice et présidente de l’association Central vapeur.
Dix expositions au total, mais aussi des ateliers, des rencontres et un salon composent le programme des RIS. "Cet événement, bien ancré désormais dans le paysage strasbourgeois, est à la fois un rappel du poids de la création dans notre ville, mais aussi un témoignage que l’illustration est un art à part entière, insiste Jeanne Barseghian. C’est grâce à l’engagement des treize médiathèques, du réseau des musées, de la Hear et de l’association Central vapeur que ce programme est si dense et complet."

Lisette Gries
Photos Jérôme Dorkel

 

Territoire

Recherche d'asset dynamique