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Bientôt 35 ans de marché aux livres

Culture

Bientôt 35 ans de marché aux livres

Culture

Publié le 19/02/2025 - Modifié le 19/02/2025

Bientôt 35 ans de marché aux livres

Fil d'Ariane

Dans le cadre de Strasbourg Capitale mondiale du livre, Jeanne Barseghian a rencontré mardi 18 février les bouquinistes, place Kléber.

marché aux livres de Strasbourg

"Les bouquinistes font partie intégrante de la vie de la ville. C’est une fierté locale. Cela fait partie du charme que les gens viennent chercher au centre-ville", observe la maire de Strasbourg. En cette matinée de février, le soleil brille mais les températures sont bien basses. La maire est venue dialoguer avec les bouquinistes, en compagnie de Pierre Ozenne, adjoint en charge des espaces publics partagés, des foires et des marchés. Les échanges sont détendus et le froid n’enraye pas la bonne humeur ambiante. "On nous aide, et ça c’est important", souligne Patrick Jud, bouquiniste et porte-parole. La municipalité a accordé un jour de présence supplémentaire aux bouquinistes pendant les marchés de Noël et elle a également autorisé le branchement à l’électricité des bouquinistes dans la rue des Hallebardes. 

 "À Strasbourg, nous avons l’un des seuls marchés aux livres permanents de France", relève Patrick Jud. Il y a Paris, Lyon et Strasbourg. Créé en mai 1990, le premier marché aux livres de Strasbourg était tout d’abord situé place Gutenberg. Depuis une quinzaine d’années, les bouquinistes s’installent place Kléber et à l’entrée de la rue des Hallebardes, tous les mardis, jeudis et samedis. 

Ils sont 17 à être titulaires d’un stand. Sur leurs étals : des livres et des bandes dessinées d’occasion, des éditions rares ou encore des affiches. Laurent vend des BDs et des livres pour enfants, à l’instar de son voisin de stand, Marc, qui propose également des livres de poche et des alsatiques. "Comme pour la brocante ou l’antiquité, il y a une valorisation de l’objet qui dure dans le temps, on est à l’opposé de l’instantané, du jetable", souligne Pierre Ozenne.  

Emmitouflé dans ses deux polaires, Patrick Jud, lui, vend du matériel scolaire des années 1950 et des BDs pour enfants : "Je travaille avec des madeleines de Proust et la nostalgie des gens", raconte-t-il, l’œil pétillant.

 

Jeanne-Esther Eichenlaub
Photos : Abdesslam Mirdass

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