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Mobilisation citoyenne contre les espèces invasives

Environnement

Mobilisation citoyenne contre les espèces invasives

Environnement

Publié le 04/07/2024 - Modifié le 04/07/2024

Mobilisation citoyenne contre les espèces invasives

Fil d'Ariane

Un groupe de volontaires signale la présence de plantes exotiques envahissantes dans les réserves naturelles.

Vous en avez sûrement aperçu en balade ou le long des routes, peut-être même en faites-vous pousser dans vos jardins ou sur vos balcons : la renouée du Japon, l’arbre à papillons et la balsamine de l’Himalaya prolifèrent sur notre territoire. Importées pour leurs belles fleurs blanches, violettes et roses, ces espèces sont pourtant une menace pour l’écosystème de notre territoire. "La renouée du Japon pousse très vite, très haut et de manière très dense, plus rien ne pousse dessous. Chez nous c’est la plus invasive", explique Adèle Maréchal, chargée d’études faune, flore et milieu naturel au sein des Réserves naturelles de Strasbourg. Ce jeudi 12 juin, elle emmène en repérage un petit groupe de citoyennes et citoyens volontaires pour devenir des sentinelles des espèces exotiques envahissantes (EEE). "Un petit bout de racine suffit à produire un plan", poursuit Adèle Maréchal, devant une station de renouée qui grignote une plaine à la lisière de la forêt de la Robertsau. Face aux tiges de plusieurs dizaines de centimètres de haut, difficile de croire que l’intégralité des pieds ont été arrachés il y a à peine quatre semaines de cela. Sans cet arrachage régulier, la plante aurait vite fait de conquérir l’ensemble de la prairie qui abrite des espèces remarquables comme des orchidées sauvages ou des œillets superbes. 

Surveiller la dissémination

"Grâce à vos informations, nous allons pouvoir établir une cartographie et nous rendre compte de leur dissémination", assure la chargée d’études. Pendant une matinée, le groupe des sentinelles a appris à repérer ces plantes et à utiliser l’application INPN Espèces pour signaler leur présence dans les réserves naturelles strasbourgeoises. Parmi les volontaires, un étudiant en génie de l’environnement, des membres d’associations naturalistes, mais aussi de simples adeptes des balades en nature. "Chaque matin, je fais 30 minutes de promenade à vélo dans la forêt de la Robertsau, témoigne Jean-Claude, retraité. Je n’ai quasiment aucune connaissance des plantes mais désormais je pourrai reconnaître ces espèces". 
L’équipe des réserves compte sur une mobilisation plus large. Outre les personnes qui ont bénéficié de la formation, les adeptes des balades dans les réserves peuvent se renseigner sur les caractéristiques de ces EEE afin de savoir les reconnaître, télécharger l’application et ensuite y notifier ensuite leur présence.  

Anne Dory
Photos Jérôme Dorkel

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