Orangerie : l’avenir du parc se dessine

Plus de 1200 personnes ont répondu à la consultation publique sur le parc de l’Orangerie. En attendant un plan de gestion sur 10 ans, de premiers aménagements sont déjà réalisés.

 Quel avenir envisager pour l’Orangerie ? Avec ses 26 hectares, le plus grand parc de Strasbourg est le troisième à faire l’objet d’un plan d’évolution – après ceux du Schulmeister et de la Citadelle, respectivement en 2021 et en 2023. Après un diagnostic approfondi des caractéristiques patrimoniales, géographiques, écologiques et paysagères du parc, une enquête a été menée sur le terrain auprès des usagères et usagers. En appui des services de la Ville de Strasbourg, la maire Jeanne Barseghian ainsi que les élues Suzanne Brolly, Marina Lafay et Marie-Françoise Hamard sont venues présenter les résultats de cette consultation publique lors d’une assemblée de quartier le 27 février.
"Il y a eu plus de 1200 contributions à l’enquête, s’est félicitée Jeanne Barseghian. Ce succès témoigne de l’attachement du public à ce magnifique parc, mais aussi de son envie de prendre part à son évolution." La consultation permet par exemple de mettre en lumière que les possibilités de détente et de balades constituent les attraits principaux du parc, juste devant le fleurissement et les glaciers. La fréquentation est assez bien répartie entre les jours de semaine et le week-end, ainsi qu’entre les différentes saisons.

Terrasse et jeux provisoires

Les personnes interrogées ont aussi évoqué leurs attentes : des toilettes publiques avec des horaires adaptés, l’installation d’une buvette ou encore le retour des animaux figurent parmi les propositions récurrentes. "Cette enquête servira à l’élaboration d’un plan de gestion sur 10 ans, avec des actions à court, moyen et long terme, a expliqué Suzanne Brolly, adjointe en charge des espaces verts et naturels urbains. Le plan finalisé sera présenté à l’automne, mais les premiers aménagements n’attendront pas cette échéance."
Ainsi, des toilettes provisoires sont disponibles dès ce mois de mars, en attendant un équipement définitif inclus dans le futur bâtiment du bowling. Une aire de jeux provisoire a également été installée, en attendant une structure pérenne qui prendra place à l’automne. Un kiosque proposera de la petite restauration et une terrasse dans les prochaines semaines et de nouveaux panneaux seront prochainement implantés aux entrées du parc.
La rénovation de la roseraie, l’organisation d’animations, la préservation de la biodiversité ou encore la cohabitation entre les cyclistes et les piétons font partie des pistes de travail identifiées à plus long terme.

Un nouveau nom pour l’ancienne ferme

Mais le retour d’une mini-ferme ou d’un zoo n’est pas envisagé. Les associations en charge de l’animation de l’ancienne ferme pédagogique proposent aux habitantes et habitants de participer à trouver un nouveau nom pour le site qui accueillera une salle pédagogique de sensibilisation à la nature, une maison d’initiation au comportement animal et une antenne-relais de soins pour la faune sauvage en détresse. Jusqu’au 10 avril, les Strasbourgeoises et Strasbourgeois peuvent proposer leurs idées lors d’animations à l’Orangerie, via un formulaire en ligne, au Cine de Bussierre ou à la mairie de quartier du Conseil des XV. Un jury retiendra trois propositions, qui devront faire référence aux animaux (notamment ceux que l’on rencontre en ville), éviter les termes trop vagues (centre,site…) et être cohérent avec la nouvelle identité du lieu. Au mois de mai, un vote en ligne permettra de départager les trois finalistes.

Lisette Gries
Photos Mathilde Cybulski