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Un jardin de mémoire face au négationnisme 

Culture, Europe et international, Vie politique et démocratique

Un jardin de mémoire face au négationnisme 

Culture, Europe et international, Vie politique et démocratique

Publié le 27/01/2025 - Modifié le 27/01/2025

Un jardin de mémoire face au négationnisme 

Fil d'Ariane

Sur le site de l’ancienne synagogue, incendiée par les nazis en 1940, un lieu mémoriel en souvenir des victimes de la Shoah a été inauguré le 27 janvier.

C’est sous un ciel gris et une pluie intermittente qu’a débuté, ce 27 janvier, la cérémonie d’inauguration du jardin mémoriel en souvenir des victimes de la Shoah, au pied des Halles. L’emplacement ne doit rien au hasard puisqu’ici se dressait l’ancienne synagogue de la ville, incendiée par les Jeunesses hitlériennes, le 12 septembre 1940. “À la violence du geste incendiaire a succédé la violence du système. Pierre après pierre, [la synagogue] a été évacuée, elle a disparu. Laissant un grand vide”, a regretté Jeanne Barseghian, la maire de Strasbourg. Ce jardin mémoriel, porté par le Consistoire et la Ville, est aménagé de manière à mettre en évidence le tracé de l’ancienne synagogue, également matérialisée par la maquette en bronze de l’édifice, installée temporairement aux Contades, et qui trône désormais au centre du lieu de mémoire.

Des noms gravés contre l’oubli

C’est devant un mur portant les noms des 1896 victimes bas-rhinoises du nazisme et de 86 personnes exécutées au Struthof, que se sont succédé les prises de paroles, alors que le monde se souvient, en ce 27 janvier, de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, il y a 80 ans. “Le mur des noms se dresse face au négationnisme”, a poursuivi Jeanne Barseghian. “En inscrivant leurs noms dans la pierre, nous affirmons qu’ils ne seront jamais oubliés”, a ajouté Maurice Dahan, le président du Consistoire israélite du Bas-Rhin, face à la foule rassemblée, au premier rang de laquelle se trouvaient le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Alain Berset, la ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, et plusieurs parlementaires.

 “Ces noms sont des graines”, a, pour sa part, assuré Harold Avraham Weill, grand rabbin de Strasbourg et du Bas-Rhin, à l’adresse notamment des plus jeunes membres de l’assistance. “Nous avons compris que nos ancêtres ont vécu des choses affreuses, explique Naomie, scolarisée en CM2 à l’école juive Aquiba. Nous avons le devoir de leur rendre hommage.”

La prière aux morts, accompagnée par le clarinettiste Ezriel Ehrlich, est venu clore la cérémonie après la plantation d’un arbre de Judée.

Anne Dory
Photos Philippe Stirnweiss

 

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