Le Cine de Bussierre organise régulièrement des sorties natures, dans les différentes communes de l’Eurométropole. Objectif : se balader dans des endroits peu connus, préservés et découvrir les plantes, animaux et insectes qui y vivent.
Le 31 juillet, la sortie « La confluence de l’Ehn », organisée à Geispolsheim, invitait les participants à faire connaissance avec une flore et une faune très riche, caractéristique des milieux rhénans et des prairies humides.
Matthieu Bafaro, accompagnateur nature, a été formé par l’Ariena (Association régionale pour l’initiation à l’environnement et à la nature en Alsace). Il travaille pour le Ciné de Bussierre, implanté à Strasbourg dans le quartier de la Robertsau, depuis 2011. Le jeune homme, originaire de Guyane, continue de s’informer sur les différentes espèces d’insectes pour enrichir ses connaissances.
Les participants ont reçu des loupes pour mieux observer les insectes et végétaux pendant la balade.
Petite parenthèse sur le cours de l’Ehn, qui prend sa source dans les Vosges et se jette dans l’Ill. La rivière a été canalisée sur sa partie amont mais conserve son caractère sauvage à proximité d’Obernai. À Geispolsheim, la nappe phréatique rhénane, peu profonde, affleure et abonde d’Ehn. De nombreux poissons y évoluent.
Voici la parade nuptiale des libellules : le mâle s’accroche à la tête de la femelle et celle-ci se courbe pour atteindre les organes génitaux du mâle. Le couple peut rester dans cette position plusieurs minutes ou plusieurs heures. La femelle pond ensuite des œufs, en général sur ou dans des plantes situées au bord des rivières.
La sortie nature est l’occasion d’en apprendre plus sur les végétaux. Ici, la rénopode, de la famille des épinards, peut être consommée. Matthieu Bafaro fera aussi découvrir l’eupatoire à feuilles de chanvre, utilisée en infusion pour ses vertus dé-stressantes, ou la bardane dont les fruits dotés de petits crochets ont inspiré le système de velcro. Plus loin encore, les participants feront la connaissance de la consoude, auparavant employée comme ingrédient pour les remèdes cicatrisants.
Il existe près de 12 000 espèces d’abeilles, dont la taille varie de quelques centimètres à huit centimètres pour l’abeille charpentière, reconnaissable à son dos noir. De manière générale, de nouvelles espèces d’insectes apparaissent régulièrement en Europe : les bois importés d’autres continents contiennent parfois des larves d’espèces propres à ces territoires. Ces insectes se développent ensuite dans leur nouvel environnement, comme dans le cas de la guêpe mexicaine.
Les hautes herbes ne recelaient pas de Pokémons mais les participants à la sortie ont récupéré la plume du duvet d’une chouette hulotte.
Le criquet des roseaux est typique des zones humides et reconnaissable au trait noir sur sa tête. Le criquet produit son chant en frottant ses pattes contre ses ailes. Son objectif est d’attirer une femelle pour se reproduire.
Certaines espèces peuvent être entendues mais ne se montrent pas. Pour cette raison, Matthieu Bafano possède un carnet avec des photos d’animaux et d’insectes. Ici, une fauvette à tête noire dont le cri a été entendu plusieurs fois pendant la sortie. Deux chevreuils ont aussi fait une brève apparition à la lisière de la forêt, avant de s’enfuir.
Ici, du houblon s’est mêlé à un aubépinier.