Agrégateur de contenus

Une zone d’activités agricoles à la Robertsau

Économie, Environnement

Une zone d’activités agricoles à la Robertsau

Économie, Environnement

Publié le 06/03/2025 - Modifié le 06/03/2025

Une zone d’activités agricoles à la Robertsau

Fil d'Ariane

Près de 25 hectares de terres agricoles ont été récupérées par la Ville et accueilleront des projets d’agriculture nourricière et biologique. 

 "Nous avons décidé que les terres agricoles fertiles devaient être sanctuarisées." La maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, présentait ce mercredi 5 mars la future Zone d’activités agricoles (ZAA) qui verra le jour rue Mélanie à la Robertsau, en lieu et place d’un projet abandonné d’éco-quartier. 
Par une opération de mobilité foncière, la Ville a pu récupérer des terres lui appartenant, jusqu’alors occupées par de la culture conventionnelle de céréales, majoritairement destinées à l’export. Les agriculteurs exploitant ces parcelles s’en sont vu attribuer d’autres, également propriété de la collectivité, sur le secteur Chasseurs. Ce jeu de chaise musicale, rendu possible par un travail partenarial mené avec la Chambre d’agriculture et Bio Grand Est, a permis de rendre disponible près de 25 hectares.

 

Changement de pratiques

Sur l’ensemble de cette surface, un peu plus de 8 hectares sont dans un premier temps prêts à être attribués à des agriculteurs ou agricultrices décidés à développer des pratiques plus favorables à la biodiversité, à la qualité de l’air et de l’eau, et à la santé. "On ne va pas remplacer du maïs par du maïs : développer une agriculture nourricière et biologique est non-négociable", prévient Antoine Neumann, élu en charge de l’agriculture et de l’alimentation, alors que l’appel à manifestation d’intérêt sera lancé dans les mois à venir. Les cantines scolaires, l’ordonnance verte, l’expérimentation de sécurité sociale alimentaire, seront autant de débouchés que la collectivité pourra offrir aux porteurs de projet.

La ZAA sera pilotée par l’Eurométropole. "Les agriculteurs sont des acteurs économiques essentiels à notre territoire. Ils doivent pouvoir vivre convenablement de leur travail", insiste Pia Imbs, la présidente de l’Eurométropole, se félicitant également de la possibilité de "créer des réservoirs nourriciers". Cette ZAA est la deuxième du genre sur le territoire eurométropolitain qui en comptera bientôt quatre.


"À partir du moment où nous désignerons l’équipe lauréate, nous parlerons aménagement", explique Camille Tarrieu, du service Aménagement du territoire et projets urbains. La Ville assurera l’accès à l’eau, à l’électricité, sécurisera les parcelles exploitées et pérennisera les cheminements, bosquets, vergers, jardins et prairies. Des études préalables seront réalisées pour évaluer la qualité des sols qui resteront exploités par les agriculteurs déjà en place, jusqu’à la désignation des candidats. 

Anne Dory
Vidéos Auryane Reisser
Photos Jérôme Dorkel

Territoire

Recherche d'asset dynamique