Aut’hop, la plateforme dédiée au co-voiturage

Pour lutter contre l’autosolisme, l’Eurométropole a ouvert une plateforme qui facilite la mise en relation entre conducteur et passager. Avec des économies à la clé.

Après les vélos en libre-service Vélhop, le transport à la demande Flex’hop, les bus structurants Chron’hop, l’Eurométropole poursuit sa Révolution des mobilités avec Aut’hop, sa nouvelle plate-forme de covoiturage.

"À certaines heures de la journée, le taux de voitures avec un passager unique atteint 88%, c’est dire s’il y a une marge de manœuvre pour limiter le nombre de véhicules sur les routes", explique Alain Jund, le vice-président de l’Eurométropole en charge des mobilités, en préambule de la présentation du nouveau système dédié à favoriser le covoiturage sur le territoire lundi 11 mars au matin.

Et Pia Imbs, la présidente de la collectivité, de renchérir : "Le co-voiturage était l’un des derniers outils à développer pour contribuer à la révolution des mobilités. Le lancement d’Aut’hop doit permettre de massifier le covoiturage quotidien pour diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre, améliorer la qualité de l’air, réduire les bouchons et permettre de se garer plus facilement grâce à la réduction du nombre de véhicules."

Une appli pour relier conducteurs et passagers

Le dispositif Aut’hop, proposé via l’opérateur Karos, est facile d’accès et d’utilisation. C’est une application, compatible Android et IOS, qui va mettre en relation conducteur et usager et valoriser le déplacement. Plusieurs critères doivent être remplis : l’origine ou l’arrivée du trajet doit être dans l’Eurométropole, le voyage doit être compris entre 5 et 50 km et ne doit pas se substituer aux transports en commun existants. Si tout cela est réuni, l’opération est rémunérée de 1,5 à 4 euros par voyage et par passager pour le conducteur. Mais c’est aussi pertinent pour le passager puisque son voyage est… gratuit, l’Eurométropole prenant les frais en charge. La collectivité a en effet alloué un budget de 300 000 euros au dispositif.

"Il s’agit de concilier droit à la mobilité et équité territoriale et de proposer la bonne solution au bon endroit. Cette solution peut être tout à fait appropriée pour la desserte des zones d’activités souvent mal couvertes en transports en commun, ou alors peu accessibles à certains horaires", complète encore Pia Imbs.

Véronique Kolb

Photos Philippe Stirnweiss