Le centre de tri Altem traite tous les bacs jaunes de l’Eurométropole

Le 18 mars marque la journée mondiale du recyclage. Dans l’Eurométropole, c’est au centre Altem récemment modernisé que sont traités tous les déchets triés suite aux nouvelles consignes.

Depuis le 1er janvier, tous les emballages se trient. "Avec les nouvelles consignes, nous attendons une hausse du tri de 3 kilos par habitant et par an", détaille Fabienne Baas, vice-présidente de l’Eurométropole en charge de la gestion des déchets. Mais que deviennent nos bouteilles de lait, tubes de dentifrice ou cartons de pizza après leur passage dans les bacs jaunes ? "Nous assurons le traitement des déchets collectés dans les communes de l’Eurométropole, qui représentent 50% de nos apports", répond Guillaume Schroll, le directeur du centre de tri Altem, installé au Port du Rhin. 
Les camions y déchargent 1000 tonnes de papiers, cartons, plastiques et métaux chaque semaine. L’usine trie ensuite les différentes matières, afin qu’elles puissent partir vers des sites de revalorisation. "Nous sommes un des seuls centres en France à tout trier sur place", complète Guillaume Schroll. Pour répondre aux nouveaux besoins, il a fallu démonter les installations existantes et doter le hangar de nouvelles machines et de nouvelles lignes, soit un investissement de 7 millions d’euros.
En début de chaîne, des aimants prélèvent les métaux. Papiers et plastiques sont alors triés, d’abord par formes (creux ou plats), puis par tailles, avant d’être séparés par matières. Huit types de plastiques différents peuvent par exemple être identifiés. En fin de chaîne, dans une cabine de contrôle, des opérateurs rectifient les erreurs.

Le réflexe du tri

En vrac ou conditionnés en ballots, les déchets sont alors prêts à partir pour être valorisés. "Les papiers sont transformés en emballages, l’acier et l’aluminium sont recyclables à 100%", rappelle Catherine Metille, responsable de Citéo pour le Grand Est et la Bourgogne Franche-Comté.
Pour le plastique, les filières se structurent grâce à des appels d’offre passés par Citéo. « 65% des déchets plastiques sont recyclables et des solutions sont mises au point pour les 35% restants, mais il faut que le tri devienne un réflexe. Aujourd’hui, moins de 30% du plastique est effectivement recyclé », constate Catherine Metille.
Chacun a donc un rôle à jouer. 

Lisette Gries
Photos Jérôme Dorkel