La lutte contre la pauvreté, « politique fondamentale du mandat »

Alors que les crises et les urgences se succèdent, la Ville de Strasbourg est plus que jamais mobilisée afin d’empêcher les inégalités de se creuser davantage sur le territoire.

Lundi 17 octobre, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, Jeanne Barseghian s’est rendue au centre socio-culturel du Galet, à Hautepierre, pour rencontrer les acteurs sociaux. Après une réunion avec les équipes du centre médico-social, une table-ronde était organisée entre les associations œuvrant en soutien à la population, la maire, l’élu référent du quartier, Salah Koussa, et l’adjointe en charge des solidarités et de l’action sociale, Floriane Varieras.

Jeanne Barseghian a souligné "la chance d’avoir un réseau associatif, un maillage de structures qui permettent d’agir au quotidien auprès des habitants et des habitantes". Ce dans une ville de Strasbourg dont le taux de pauvreté était de 25% en 2019 selon l’Insee, avec près de 34.500 ménages concernés.

Fracture numérique

Invitées à faire part de leurs préoccupations, beaucoup d’associations ont évoqué une fracture numérique croissante, voire un "illectronisme" quand la dématérialisation des démarches se conjugue avec la difficulté à maîtriser le français. Dans ce contexte, un écrivain public de l’association Contact et promotion a dénoncé la difficulté croissante à obtenir un interlocuteur au sein de certaines administrations.

Pour l’apprentissage du français, ce sont les bénévoles qui manquent. Pour les Restos du cœur, des locaux adaptés : 60 mètres carrés pour accueillir 500 familles à Cronenbourg, selon le président de l’association, qui note une augmentation de 19% des personnes accueillies depuis le début de l’année.

"La lutte contre la précarité et la pauvreté est l’une des politiques fondamentales de ce mandat", a rappelé en conclusion Jeanne Barseghian. Elle a confirmé que si la conjoncture contraignait la municipalité à faire des économies, l’objectif était de "maintenir les engagements et les soutiens" aux associations.

Gilbert Reilhac
Photos Jérôme Dorkel