Le multi-accueil des Poteries enchante la ministre

Aurore Bergé, la ministre des Solidarités et des familles, a visité la Maison de l’enfance, récompensée pour son projet pédagogique et ses initiatives créatives.

A la Maison de la petite enfance des Poteries, gérée par l’association AASBR, les bambins n’interrompent ni leurs jeux ni leur goûter pour le groupe d’adultes qui visitent leur domaine, ce jeudi 9 novembre. A la tête de la délégation, Aurore Bergé s’émerveille : "C’est la première fois que je vois ce type d’organisation de l’espace et cela fonctionne vraiment bien".
La ministre des Solidarités et des familles s’était engagée à venir découvrir ce lieu, qui comprend notamment un multi-accueil, lorsqu’elle a remis la Girafe d’or à l’équipe, le 20 octobre. Ces trophées sont décernés par l’association Agir pour la petite enfance depuis 2013, pour récompenser les établissements et les assistantes maternelles qui s’investissent dans la Semaine nationale de la petite enfance par des projets créatifs ou novateurs.

Autonomie des tout-petits

Cette année, la structure strasbourgeoise a remporté l’adhésion du jury grâce à un parcours multi-sensoriel proposé aux tout-petits et à leurs parents. "Notre équipe de 25 professionnels de la petite enfance accomplit un travail formidable tout au long de l’année auprès des enfants, souligne la directrice de la Maison de l’enfance Eléonore Andrett. Je me réjouis que leur implication soit reconnue, notamment grâce à ce prix."
Ce professionnalisme a d’ailleurs retenu l’attention de la ministre, qui salue "l’engagement au quotidien de toute l’équipe, au service des jeunes enfants et de leur prise d’autonomie". Depuis deux ans, le multi-accueil a en effet fait le choix de fonctionner en "portes ouvertes" : au lieu d’être dédiées à des groupes fixes, les différentes salles ont des fonctions déterminées et les 80 enfants qui sont accueillis chaque jour déambulent librement de l’une à l’autre.

Liberté de mouvement

Salle calme, jeux d’imitation, structure de jeux avec bacs à boules… : ces sont les adultes qui s’adaptent aux envies des bébés dont ils ont la responsabilité. "Dans le quartier, il n’est pas rare que des familles vivent dans des petits logements. Offrir cette liberté de mouvement et cet espace ouvert aux enfants est donc d’autant plus intéressant, remarque Eléonore Andrett. Toute l’équipe s’est mobilisée, mais cela nous a demandé d’adapter nos façons de travailler."
Si l’on en juge par l’assurance tranquille des bouts de chou, qui n’hésitent ni à demander un câlin à la ministre, ni à bousculer les adultes qui compliquent leur accès vers le goûter (préparé sur place), ces efforts semblent payer.

Lisette Gries
Photos : Frédéric Maigrot