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Économie

Visite chez le leader de la levure

Économie

Publié le 25/10/2022 - Modifié le 25/10/2022

Visite chez le leader de la levure

Fil d'Ariane

La présidente de l’Eurométropole rencontrait le 21 octobre les dirigeants de Lesaffre Panification France, un des acteurs majeurs du Port du Rhin dont l’usine fournit en levure les boulangers de toute la France.

Pia Imbs en visite chez Lesaffre
“On ne fabrique pas de la levure, on la cultive”, aime à rappeler Lionel Joly, directeur général de l’entreprise. En une année, celle-ci crée 110000 tonnes de cette matière vivante indispensable à la panification. Avec un souci d’asepsie qui justifie que tout visiteur revête charlotte, masque, blouse et sur-chaussures avant de pénétrer dans les halls où les cuves de fermentation, monitorées par informatique, multiplient 24 heures sur 24, les cellules nourries à la mélasse.

Levain et intelligence artificielle

Entreprise strasbourgeoise centenaire, Sil Fala a été rebaptisée Lesaffre l’an dernier, du nom de la société nordiste – née en 1853 - qui l’avait rachetée en 1968. Depuis, cet acteur mondial sur le marché de la levure, qui pèse 2,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, emploie 11 000 salariés et se targue de faire lever un pain sur trois dans le monde, n’a cessé de développer l’usine. Avec ses 210 salariés, elle est la seule du groupe en France à cultiver de la levure fraîche pressée.

En 2019, Lesaffre créait à Strasbourg un de ses trois premiers ateliers mondiaux de production de levain. Puis en 2021, le groupe  annonçait un plan d’investissement d’une vingtaine de millions d’euros sur cinq ans pour doter l’entreprise strasbourgeoise des technologies de l’industrie 4.0 : intelligence artificielle, vision artificielle, maintenance prédictive, robotisation…

Si le marché de la panification est aujourd’hui mature, la nutrition-santé est un relais de croissance pour le groupe. Elle représente 30% de son chiffre d’affaires, notamment  via Biospringer, sa filiale présente sur le site strasbourgeois de 10 hectares. Celui-ci pourrait  encore se développer, a laissé entendre son directeur. Un sujet parmi tous ceux qui méritaient une visite.

Paul Thomas

Photos : Valentine Zeler

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