Un projet pour l’enfance élaboré avec tous les acteurs

Plus de 200 personnes impliquées dans le secteur de l’éducation, au sein de la Ville ou dans des structures partenaires, ont élaboré des pistes d’action à mettre en œuvre dans le Projet éducatif global pour l’enfance.

Quelque 25 000 élèves fréquentent les écoles de Strasbourg et leur épanouissement est une priorité de la politique municipale. « L’enfant d’aujourd’hui est le citoyen de demain », stipule la délibération adoptée en conseil municipal le 21 juin 2021, qui fixe la feuille de route en matière d’éducation. Grâce à un travail collaboratif mené avec plus de 200 acteurs du secteur dès le début de l’année 2022, le Projet éducatif global pour l’enfance donne des pistes d’actions. Une séance de restitution, le 28 février, a permis de les recouper et de faire émerger des priorités.
L’engagement de la Ville se décline sur trois axes principaux: un accès inconditionnel à l’éducation, un environnement sain et durable et l’éveil à une citoyenneté ouverte au monde. « La politique éducative est globale et concerne tous les temps de l’enfant. Il convient par conséquent de construire ensemble notre projet pour l’enfance, de façon transversale », insiste Hülliya Turan, l’adjointe à l’éducation. Les services de la collectivité, en lien étroit avec les associations, les centres socio-culturels, l’Education nationale ou encore les Cités éducatives, ont donc planché sur la lutte contre le décrochage scolaire et les discriminations, l’égalité filles-garçons, l’accès aux loisirs et aux dispositifs d’engagement citoyen…

Idées prioritaires

« Les groupes de travail ont formulé pas moins de 260 propositions, compte Régis Giunta, directeur adjoint du service Enfance et éducation de la Ville. Un certain nombre de ces pistes sont déjà engagées, d’autres restent à approfondir et d’autres encore peuvent être lancées. » Les participants à la restitution ont identifié collectivement des idées prioritaires. On peut par exemple citer le développement de partenariats entre les écoles et des clubs sportifs, l’ouverture de formations pour les professionnels de l’éducation au sein de structures culturelles et artistiques, l’implication des élèves de CM2 dans les conseils d’école, la sensibilisation des parents pour mieux détecter les premiers signes de harcèlement… 
« Il ne s’agira pas d’imposer des projets ou de balayer ce qui est déjà mis en place, mais bien de mobiliser toutes les ressources dont on dispose pour déployer cette feuille de route sur l’ensemble du territoire », souligne Hülliya Turan. Des rendez-vous annuels permettront de poursuivre cette démarche transversale, saluée par de nombreux participants. « Si cette synergie entre acteurs parvient à s’installer à tous les échelons, la mise en oeuvre des projets sera d’autant plus fluide », envisage un directeur d’école primaire.

Lisette Gries
Photo Jérôme Dorkel

Une priorité budgétaire malgré les contraintes

Malgré les contraintes fortes qui s’exercent sur le budget, l’éducation est une priorité pour la Ville et représente le premier poste de dépenses, pour une enveloppe globale de 114,6 millions d’euros (hors petite enfance) en 2022. En 2023, cette orientation reste forte: 22% du budget de fonctionnement et 24% des investissements seront dédiés à l’enfance. Parmi les projets prioritaires: la végétalisation de cours d’écoles, la rénovation thermique des bâtiments, la consolidation des équipes avec l’embauche d’Atsem (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles). Les pistes d’action retenues dans le cadre du Projet éducatif global pour l’enfance seront financées par les différents dispositifs existants, et en partenariat avec les autres acteurs (Etat, CAF, Education nationale, etc.) selon les thématiques.