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Publié le 12/03/2024 - Modifié le 12/03/2024
Le Parlement européen étrenne la station hydrogène de R-GDS
Fil d'Ariane
Fruit d’un projet de Réseau Gaz de Strasbourg (R-GDS), la première station d’avitaillement en hydrogène de l’Eurométropole a été inaugurée ce mardi dans le quartier de la Meinau, à Strasbourg. Une bonne nouvelle pour les véhicules du Parlement européen et pour la décarbonation des transports dans l’agglomération.
Allié de l’Eurométropole pour atteindre la neutralité carbone en 2050, le Parlement européen devait jusqu’ici passer par Sarrebruck ou Rastatt pour faire le plein de ses vingt véhicules à hydrogène. Il pourra désormais se ravitailler à la Meinau, sur le site de R-GDS dédié aux énergies alternatives et décarbonées.
"Cette fois, l’histoire s’écrit avec un grand H", s’est exclamé avec humour le président de l’entreprise, Antoine Dubois, en référence au symbole de l’hydrogène. Il a également remercié le Parlement dont un véhicule a symboliquement inauguré la station après le traditionnel coupé de ruban. "Sans clients, il aurait été difficile de mener à bien cette opération", a-t-il souligné. Le projet a par ailleurs bénéficié d’une subvention de 500 000 euros de l’Union européenne.
Située au 78 de la rue de la Plaine des Bouchers, la station dispose de deux bornes d’avitaillement : l’une double pression à 350 ou 700 bars pour véhicules légers, l’autre à grande capacité à 350 bars pour les bus et poids lourds. Elle pourra délivrer quotidiennement jusqu’à 700 kilos d’hydrogène équivalant à la recharge de 30 autobus, 70 véhicules utilitaires légers ou 150 véhicules légers. La station dispose également d’un point de recharge pour les "trailers H2" (remorques adaptées au transport d’hydrogène).
L’hydrogène sera fourni dans un premier temps par l’entreprise allemande Westfalen, qui le produit à partir de gaz naturel. Mais une technologie plus verte est prévue. R-GDS envisage en effet de se doter d’ici un an d’une unité de production à partir de l’électrolyse de l’eau. Quant aux prix, ils devraient s’établir autour de 15 euros le kilo, soit l’énergie nécessaire à une voiture pour parcourir 100 kilomètres.
Gilbert Reilhac
Photo Elyxandro Cegarra
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