La Laiterie va élargir sa jauge

Un chantier de rénovation et de restructuration, annoncé pour 2024, permettra à la salle de concert de rester attractive pour les artistes et leur public. Il sera aussi l’occasion de poursuivre les projets d’amélioration du quartier.

​​​​​Depuis sa création en 1994, la Laiterie a connu plusieurs vies et animé bien des nuits. Sa programmation éclectique et exigeante a contribué à sa popularité, tant auprès des spectateurs que des artistes qui s’y produisent. "Pourtant, telle qu’elle est configurée aujourd’hui, la salle ne correspond plus à ce qui existe dans les réseaux nationaux et internationaux", expose Thierry Danet, de l’association Artefacts PRL.
En cause, notamment, la jauge limitée à 870 personnes et des contraintes techniques qui s’imposent aux artistes et à leurs équipes. La Ville de Strasbourg, propriétaire du lieu, a donc décidé d’engager des travaux de rénovation. "Ce chantier est une priorité de notre politique culturelle en matière d’investissements. Ils permettront à la grande salle d’accueillir jusqu’à 1164 spectateurs", se félicite la maire, Jeanne Barseghian.

Bouillonnement culturel

Une délibération sera soumise au vote du prochain conseil municipal, le 10 mai, afin d’autoriser cette restructuration du lieu. Avec une enveloppe de 11,3 millions d’euros, la salle sera réaménagée en incluant l’espace aujourd’hui dévolu au Club, ex-petite salle, lequel est appelé à s’installer juste en face, à côté de l’Espace K. "Le quartier bénéficie d’un véritable bouillonnement culturel, réparti sur plusieurs lieux voisins", souligne Anne Mistler, adjointe à la culture. Les déplacements seront aussi plus fluides entre les différents espaces de la Laiterie : concert, billetterie et bar. Les premiers coups de truelle sont prévus au troisième trimestre 2024, pour une livraison envisagée début 2026.
"Ces travaux sont aussi l’occasion de repenser l’ensemble des espaces publics qui jouxtent la Laiterie", annonce Syamak Agha Babaei. La rue du Ban-de-la-Roche pourra ainsi être aménagée en en lieu plus apaisé, dans la continuité du secteur de la rue des Remparts.

Lisette Gries
Photos : Jérôme Dorkel