Agenda

À nouvelle rythmique de programmation, nouveaux formats de présentation ! Nous vous invitons en cette rentrée à découvrir les artistes programmé·es de septembre à décembre (et nous vous retrouverons en janvier pour vous raconter les spectacles 2025 !).

Découvrez les spectacles de la première partie de la saison, présentés par Barbara Engelhardt, directrice du Maillon, accompagnés des vidéos. Présentation en petite salle, suivie d’un verre partagé.

À nouvelle rythmique de programmation, nouveaux formats de présentation ! Nous vous invitons en cette rentrée à découvrir les artistes programmé·es de septembre à décembre (et nous vous retrouverons en janvier pour vous raconter les spectacles 2025 !).

Chaque spectacle vous est présenté par une personne de l’équipe du Maillon. À vous de circuler dans le hall pour découvrir la programmation de septembre à décembre. Présentation précédée ou suivie d’un verre partagé.

 

OUVERTURE

« Selon Platon, on ne devrait pas changer les lois de la musique, car en le faisant, on change les lois de l’État. En tant que compositeur, je regrette qu’il ait eu tort. Imaginez une situation dans laquelle la musique aurait ce pouvoir. »
— Louis Andriessen

Composée entre 1972 et 1976, De Staat est l’une des pièces les plus ambitieuses de Louis Andriessen. Il s’y appuie sur les célèbres passages de la République de Platon ayant trait à la musique, selon qu’elle soit profitable pour la société, galvanisant par exemple le combattant, ou qu’elle nuise aux bonnes mœurs par sa lascivité. Œuvre politique par son sujet, De Staat est aussi un fruit des débats sociaux, intellectuels et artistiques de la fin des années 1960.

Musica ouvre sa 42e édition avec cette œuvre rarement donnée en concert. Pour rendre compte de son actualité, Musica, le festival Gaudeamus à Utrecht et le Musikgebouw d’Amsterdam ont passé une dizaine de commandes à différents artistes, comme autant de visions sur De Staat, la République, l’État. Ces œuvres sont de formats divers et de nature conceptuelle ou protocolaire. Elles se présentent comme des partitions graphiques ou verbales, puis prennent la forme d’une action musicale ou d’une installation.

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de 6 à 25€
11€ avec la carte musica

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PROGRAMME
Louis Andriessen, De Staat (1972-76)
Oscar Bettison, On the slow weather of dreams (2024 - Création française)

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direction | Clark Rundell

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Asko|Schönberg 

hautbois | Evert Weidner
cor | Austris Apenis, Elisabeth Otra
trompette | Arthur Kerklaan, Rutger Pereboom
trombone | Koen Kaptijn, Sebastiaan Kemner, Brandt Attema
alto | Liesbeth Steffens, Marijke van Kooten, nn, nn
guitare basse | Jordi Carrasco Hjelm
guitare électrique | Wiek Heijmans
piano | Pauline Post
harpe | Astrid Haring

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Ensemble Klang

trompette | Bianca Egberts, Maarten Elzinga
trombone | Anton van Houten
guitare électrique | Pete Harden
piano | Saskia Lankhoom 

CARTE BLANCHE

Musica invite Rewire. Le stimulant festival de La Haye plonge la soirée d’ouverture dans la nuit en explorant les nouvelles frontières des musiques électroniques — avec un Maillon en mode clubbing le temps d’une soirée.

Au programme, la figure montante du power ambient hexagonal Aho Ssan, le duo électronique queer néerlandais No Plexus, l’odyssée audiovisuelle de Ziúr en compagnie de la chanteuse Elvin Brandhi et de l’artiste visuel Sander Houtkruijer, et pour finir, la présence exceptionnelle d’un pilier des dancefloors londoniens, le DJ et producteur britannique Kode9 (aka Steve Goodman), également connu pour son travail théorique sur la « guerre sonore ».

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No Plexus, Rite of Passage (live a/v)
No Plexus est un duo électronique queer composé de Bec Plexus et No Compliments. Sa musique est une combinaison unique de design sonore complexe faite de chansons et de narration à la forme non traditionnelle.

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Aho Ssan & Sevi Iko Dømochevsky, Rhizome (live a/v)
Aho Ssan est le nom d'artiste de Niamké Désiré, basé à Paris. Après des études de graphisme et de cinéma, il commence à composer de la musique électronique et à créer ses propres instruments numériques. Après avoir collaboré avec KMRU sur un album commun, il sort RHIZOMES en octobre 2023 sur le label de Nicolás Jaar, Other People. Sur scène il est accompagné par Sevi Iko Dømochevsky, le visual artist d’Arca, Grimes ou encore black midi.

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Ziúr, Elvin Brandhi & Sander Houtkruijer, Eyeroll (live a/v)
Ziúr fait partie de cette nouvelle génération qui créée dans un esprit de liberté et d'expérimentation. Son dernier album Eyeroll est un voyage dense et énergique plein de collaborations musicales, où les styles musicaux sont construits et constamment déconstruits. Ziúr présentera à Musica , une version live de son album avec à ses côtés le vidéaste Sander Houtkruijer et la voix unique d’Elvin Brandhi. Préparez-vous à une véritable odyssée audiovisuelle !

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Kode9 (DJ set)
Fondateur du label visionnaire Hyperdub, Kode9 a propulsé des artistes tels que Ikonika, Jessy Lanza ou encore Burial sur le devant de la scène. En plus de son influence dans la scène dubstep, l’écossais est également salué pour ses écrits sur la musique et la culture sonore apportant une dimension intellectuelle à son impact sur l’industrie musicale.

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de 6 à 25€
11€ avec la carte musica

CONCERT

Quand une fanfare à grand renfort d’instruments à vent croise le chemin de la musique contemporaine.

Fondé par Louis Andriessen et le saxophoniste Willem Breuker en 1971 pour jouer dans la rue et sur le terrain des luttes sociales, De Volharding (La Persévérance) est une formation iconique aux Pays-Bas dont les ensembles Klang et Asko|Schönberg animent aujourd’hui l’esprit et le répertoire. Pour Musica, les musicien·nes néerlandais·es interprètent des pièces emblématiques issues d’un répertoire de plus de 300 œuvres et couronnent leur programme d’un ciné-concert, M is for Man, Music, Mozart, né de la collaboration entre Andriessen et le réalisateur britannique Peter Greenaway.

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de 6 à 25€
11€ avec la carte musica

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PROGRAMME
Steve Martland, Danceworks (1993)
Julia Wolfe, Arsenal of Democracy (1993)
Anna Meredith, Nautilus (2011)
Peter Greenway & Louis Andriessen, M is for Man, Music, Mozart (1991)

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direction | Joey Marijs
voix | Michaela Riener

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Ensemble Klang / Asko|Schönberg
flûte | Marieke Franssen
cor | Elisabeth Otra
trompette | Arthur Kerklaan, Bianca Egberts, Maarten Elzinga
trombone | Brands Attema, Koen Kaptijn, Anton van Houten
saxophone | Erik-Jan de With, Michiel van Dijk, Daan van Koppen
basse électrique | Jordi Carrasco Hjelm
piano | Saskia Lankhoorn

 

CONCERT

Dans le sillage de l’enseignement de Louis Andriessen s’est développée
« L’école de La Haye ». Depuis plus de 50 ans, la ville est devenue un centre névralgique de la musique con-temporaine aux Pays-Bas, mais aussi un point de jonction musicale entre l’Europe et les États-Unis.

Il en découle une singularité esthétique, une sorte de synthèse transatlantique dont l’Ensemble Klang est l’un des principaux animateurs. On l’entend chez Andriessen, en particulier dans Hout, comme chez son élève le Chypriote Yannis Kyriakides, la Belge Maya Verlaak, l’Italien Giuliano Bracci ou l’Étatsunien Keir Neuringer — un creuset d’influences synonyme d’innovation sonore.

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de 6 à 25€
11€ avec la carte musica

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PROGRAMME
Yannis Kyriakides, Chaoids (2001 - création française)
Giuliano Braccin, Pyramide, a Paul Klee (2012- création française)
Maya Verlaak, Vanishing Point (2022- création française)
Keir Neuringer, Thoreau Day (for Kadri Gopalnath) (2020- création française)
Louis Andriessen, Hout (1991)

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Ensemble Klang
saxophone | Erik-Jan de With, Michiel van Dijk
trombone | Anton van Houten
guitare électrique | Pete Harden
piano | Saskia Lankhoorn
percussions | Joey Marijs

 

Comment un avion peut-il soudain disparaître purement et simplement des radars ? Comment la mémoire d’un homme peut-elle s’éteindre peu à peu ? Dans All right. Good night., ce sont deux énigmes que croise Helgard Haug, membre fondatrice du collectif Rimini Protokoll.

Le 8 mars 2014, le vol MH370 de la Malaysia Airlines reliant Kuala Lumpur à Pékin s’abîme en mer avec 239 passagers et membres d’équipage à son bord. Peu de temps après la catastrophe apparaissent chez le père de la metteuse en scène les premiers signes de démence, lorsque celui-ci envoie l’une après l’autre quatre lettres d’anniversaire à son petit-fils. À partir de recherches et d’entretiens réalisés avec les proches des disparus et des spécialistes de la sécurité aérienne, Helgard Haug a composé un texte émouvant qui résonne avec sa propre histoire, auquel vient s’entremêler la partition de Barbara Morgenstern. Les notes des musiciens du Zafraan Ensemble accompagnent l’intimité des témoignages, dans une pièce sur la disparition et la perte, de soi et de l’Autre, sur la lutte contre l’incertitude et l’oubli.

Une courte introduction dramaturgique d’une quinzaine de minutes par Barbara Engelhardt, directrice du Maillon, autour du spectacle en amont de la représentation.

Pour Ted Hearne, toute musique est intrinsèquement politique. Dans The Source, elle fait entendre notre rapport à l’information et au secret, à la technologie et à la guerre moderne. Le livret composé par Mark Doten puise dans les documents confidentiels américains sur les conflits en Irak et en Afghanistan rendus publics par Chelsea Manning en 2010, mais aussi, entre autres matériaux, dans les échanges par chat entre la lanceuse d’alerte et celui qui la dénoncera. Élément essentiel du spectacle, l’Auto-Tune malaxe la voix des chanteur·euses, comme les dispositifs d’information ou de désinformation malaxent notre rapport à la réalité. Il s’inscrit dans un patchwork sonore mêlant instrument et électronique où le compositeur emprunte à tous les genres, placés sur un pied d’égalité. Mais The Source n’est pas qu’une expérience musicale : dans un dispositif particulier se succèdent sur des écrans géants visages anonymes et extraits de documents, dans un spectacle qui convoque tous les médias pour mieux nous y confronter.

« Singing Youth », c’est le nom d’une statue représentant deux filles et un garçon avec une flûte, érigée en 1953 près du Népstadion de Budapest. En 2019, le « Stade du Peuple » a laissé la place à la Puskás Aréna, symbole du régime de Viktor Orbán construit à partir du béton concassé de son prédécesseur. Mais la statue est restée, telle un pont entre les époques dont le spectacle fait résonner les échos, au sens propre comme au sens figuré.

Car les trois personnages symboles d’un avenir radieux ont ici laissé la place à six chanteurs et chanteuses en costume d’un blanc aussi immaculé que l’idéologie le souhaiterait pour la communauté nationale. Ils mêlent chansons des premières heures du socialisme, titres pop de la Hongrie contemporaine et emprunts à la rhétorique idéologique d’hier et d’aujourd’hui. Dans une chorégraphie épurée, les corps chantent l’unité nationale et les vertus du sport lorsqu’il sert l’idéologie. Avec ce spectacle choral, Judit Böröcz, Bence György Pálinkás et Máté Szigeti proposent un collage lucide sur le retour toujours possible de l’Histoire.

Événement inédit dans l’histoire des arts du spectacle, les Assises Nationales de la Mise en Scène proposent une réflexion large et participative sur les enjeux contemporains de la mise en scène.

Initiées par le Syndicat National des Metteuses et Metteurs en Scène, ces Assises sont l’occasion de réunir celles et ceux qui, dans le processus de création autant que dans la vie d’une compagnie, jouent un rôle décisif. Or ce rôle varie selon les approches et les gestes artistiques, selon les formes et démarches, plus ou moins collaboratives, fusionne parfois en une seule et même personne d’autres métiers (dramaturge, auteur·ice, scénographe etc.). Le metteur / la metteuse en scène doit, enfin, assumer des responsabilités bien au-delà du seul projet de création. Quels sont aujourd’hui les enjeux de ce rôle multiple ?

Le Maillon, avec la complicité de l’Agence culturelle Grand Est, et la DRAC Grand Est, accueille l’une des sessions des Assises Nationales de la Mise en Scène, qui se déploient dans huit villes en France, pensées au plus près des territoires et des artistes qui y travaillent.

À destination des metteurs et metteuses en scène du Grand Est, la journée s’articule autour de trois ateliers participatifs : la trajectoire (quel parcours artistique et professionnel ?), le processus (mettre en scène aujourd’hui, comment, avec qui et pour qui ?), la responsabilité (quel impact sur le monde ?).

 

Après nous avoir fait gravir les sommets des droits d’auteurs (Un faible degré d’originalité) et démontré les vertus de la magie paradoxale pour renouveler le débat démocratique (Elles Vivent), c’est en éminent spécialiste du design (entre autres) qu’Antoine Defoort revient au Maillon. Le design, ce n’est pas que des meubles aux formes bizarres. On en fait, sans le savoir, tout le temps, partout. Dès le matin en « designant » notre tartine au petit déjeuner. Plus tard dans la journée, en composant nos e-mails. Mais nombre d’écueils jalonnent nos projets, qu’ils soient petits (la tartine) ou grands (un monde meilleur). Dans un spectacle en forme de conférence ou vice versa, nous apprendrons donc les ressorts passionnants de la méthode itérative, pratique à la fois révolutionnaire et résolument poétique pour faire advenir nos processus de création, usant au passage de quelques métaphores pas piquées des hannetons. Entre vrais questionnements et solutions plus ou moins farfelues, Sauvez vos projets… ne déroge pas aux règles de l’Amicale, collectif indispensable à la survie en milieu contemporain.

 

Découvrez l’envers du décor et les différents métiers du théâtre. Votre pause déjeuner se transforme en véritable visite guidée des coulisses du Maillon : ateliers techniques, passerelles, loges n’auront plus de secret pour vous !

 

Dans l’univers étrange de Bells and Spells, la comédienne Aurélia Thierrée campe une improbable cleptomane soudain débordée par tout ce qu’elle dérobe. Le monde est visiblement sorti de ses gonds et il n’en fait plus qu’à sa tête : sièges et table bougent tout seuls, les murs s’agitent sans crier gare, les objets mènent leur propre existence dans un cabinet surréaliste grand ouvert à notre curiosité. Pour y pénétrer, il faut juste troquer la logique, la raison, le bon sens contre le goût du mystère, la magie et l’humour. S’ouvrent alors les portes d’un théâtre des métamorphoses imaginé par Victoria Thierrée Chaplin, où on peut chevaucher une nuée de porte-manteaux, où les robes prennent vie, où surgissent d’étranges animaux faits de tissu… et de rêves. Accompagnée par Jaime Martinez en acolyte élégant et dévoué, la maîtresse de cérémonie nous déroute et nous invite à un chemin plus incertain, mais plus bigarré et chatoyant : celui du merveilleux, de l’imprévisible, d’une folie irrésistiblement douce.

en famille, dès 10 ans

présenté avec le TJP CDN Strasbourg – Grand Est

Profitez du spectacle, nous prenons soin de vos enfants ! La garderie créative du Maillon propose des activités ludiques et artistiques aux plus jeunes pendant que les parents et les plus grand·es assistent à la représentation.

pour les 4-10 ans

 

Une courte introduction dramaturgique d’une quinzaine de minutes par Barbara Engelhardt, directrice du Maillon, autour du spectacle en amont de la représentation.

 

Les spectacles de Nathalie Béasse invitent le public à la rêverie en libérant la pensée, le souvenir, le récit, à partir d’un presque rien : un objet qui tombe, un bruit qui résonne, un souffle qui agite le rideau. velvet ne déroge pas à la règle. Une nouvelle fois inspiré par les arts plastiques, à travers la contemplation d’une peinture de Whistler, il prend cette fois pour point de départ le tissu, justement : matériau à toucher, qui enveloppe ou dissimule, que l’on soulève ou que l’on tire, mais aussi matière dont sont faits les rêves. Dans la tradition des tableaux vivants, la metteuse en scène agence une fantasmagorie où les corps, les couleurs et les sons se répondent. Dans les mondes à la fois mystérieux et évocateurs de Nathalie Béasse, objets, accessoires et décor ne sont pas mis au seul service du jeu de l’interprète : ensemble, ils animent le théâtre, lui insufflent une âme. Sans doute pas pour délivrer un message, mais pour (r)éveiller notre sensibilité aux choses.

Un temps d’échange à l’issue de la représentation pour partager vos premières questions et impressions avec les équipes artistiques.

 

Une pause-déjeuner à partager avec un·e membre de l’équipe artistique. Un moment convivial et privilégié pour découvrir le cheminement des créations et le parcours des artistes et parfois même explorer les scénographies des spectacles…

 

Avec Antigone in the Amazon, Milo Rau croise un mythe antique et la brutale réalité d’un combat contemporain au Brésil. En collaboration avec des habitant·es et des artistes locaux, il met en scène la révolte d’une Antigone du 21e siècle, sur les lieux-mêmes où 19 ouvriers agricoles ont été assassinés par la police militaire en 1996.
Là où 10% de la population possèdent 80% du sol, le Mouvement des sans-terre (MST) se mobilise contre une tyrannie économique soutenue par l’État. Sur un plateau recouvert de terre, l’esprit de lutte et les émotions prennent forme, tandis qu’à l’écran les activistes, tel un chœur politique d’aujourd’hui, commentent l’action qui se déploie sur scène entre Créon, Antigone, son fiancé Hémon et Eurydice.
Par la force des images, la présence des corps et la puissance évocatrice des mots, Milo Rau donne une forme inimitable à la révolte. Face à l’exploitation à outrance des ressources naturelles, l’oppression des populations et la violence du pouvoir, le récit antique donne forme au soulèvement pour un changement global.