Agenda

Du 29 janvier au 22 mars 2025 Du mercredi au samedi de 14h à 18h

La Bibliothèque nationale et universitaire a acquis en 2022 (grâce au FRRAB Grand Est) les archives graphiques et typographiques de Jean Alessandrini, dessinateur de caractères, illustrateur et écrivain français, né en 1942 à Marseille et résidant à Strasbourg depuis 30 ans.  

C’est la richesse de ce fonds protéiforme qui sera donnée à voir du 29 janvier au 22 mars 2025 dans le cadre d’une exposition monographique présentée dans la réserve visitable n°3 et conçue par Gwénaël Citérin et Catherine Soulé-Sandic (Bnu) en collaboration avec l’Espace européen Gutenberg et Olivier Nineuil, dessinateur de caractères typographiques, enseignant et éditeur. 

Le cœur du parcours explorera l’œuvre typographique de Jean Alessandrini, depuis les années de formation jusqu’aux expérimentations qui se poursuivent aujourd’hui, avec une période particulièrement féconde de 1960 à 1985. Les caractères achevés sont accompagnés des travaux préparatoires : croquis, cahiers d’exercices, calques, planches composées, lettres découpées, épreuves... C'est aussi la trace d’une époque, bien avant l’informatique, où l’idée prend corps grâce au crayon, aux ciseaux, au papier et à la gouache. Le processus créatif peut être ainsi suivi à chacune de ses étapes, sans omettre les possibles impasses, les questionnements qui amènent Jean Alessandrini sur le terrain de la théorie en proposant une nouvelle classification des caractères typographiques avec son Codex 1980. 

Mais le graphisme, chez Jean Alessandrini, n’est jamais loin de la typographie, à moins que ce ne soit l’inverse. Les mots-images qu’il conçoit en témoignent : le dessin des lettres donne au mot la forme de la chose qu’il désigne dans ces travaux plastiques hybrides qui se jouent de la frontière entre illustration et typographie. Entreprise totale, la revue Typomondo (1980-1984) est un laboratoire de papier qui a permis à Jean Alessandrini de diffuser en toute liberté ses expérimentations visuelles et littéraires.

Les pièces exposées sont choisies en concertation avec l’artiste. La variété du fonds est respectée, afin d’appréhender une œuvre qui place son créateur parmi les grands typographes français du dernier demi-siècle.  

L’exposition sera accompagnée d’un catalogue où l’on trouvera les signatures de Véronique Marrier, Olivier Nineuil, Olivier Deloignon, David Rault et Jean Alessandrini lui-même. Tous participeront à la programmation culturelle associée à l’exposition. 

>> Evénement inscrit dans le programme de Strasbourg, capitale mondiale du livre.  

Avec Raïlo Helmstetter (guitare), Jean-Marc Robin (batterie) et Jean-Yves Jung (clavier).

Raïlo Trio est un groupe survitaminé, au groove contagieux et à la musique audacieuse, mais accessible. Mené par le prodigieux guitariste-compositeur Raïlo Helmstetter et complété par Jean-Marc Robin à la batterie et Jean-Yves Jung au clavier, le Raïlo Trio incarne un mélange unique de genres, fusionnant tradition et modernité avec brio. Avec une technique époustouflante, le trio crée des compositions envoûtantes et multiculturelles qui captivent l'auditoire dès la première note. Puisant dans le jazz et les musiques traditionnelles, Raïlo insuffle une identité sonore inimitable, qui transcende les frontières musicales.

Ven.31.01 | 19h | Concert | Auditorium |  Payant : plein tarif 4€ / tarif réduit 2€ | Sur réservation

Avec Bernard Pfister. Dans le cadre du cycle « Un soir, une peinture ». Ce tableau profane permettra d’entrer progressivement dans l’univers si étrange de la Renaissance en allant à la rencontre d’un mage, d’un sorcier, d’un chamane nommé Titien caressant de son pinceau d’étranges objets faits de toile et de pigments pour leur infuser des pouvoirs qui sauront subjuguer les plus grands et les plus puissants de son temps. La découverte du pouvoir magique de sa Vénus au miroir contribuera à répondre à deux questions non encore résolues par les historiens d’art : quel est le commanditaire de ce chef d’œuvre et pourquoi ce tableau n’a-t-il jamais été vendu par Titien pourtant réputé âpre au gain. Lun.03.02 | 18h30 | Conférence | Auditorium | Gratuit | Sur réservation 

Table ronde avec Véronique Lochert (maîtresse de conférences, université de Haute-Alsace), Zoé Schweitzer (professeure, université de Saint-Etienne), Enrica ZANIN (maîtresse de conférences, université de Strasbourg).

Sujet irreprésentable, le viol est pourtant omniprésent dans la fiction, depuis les mythes antiques jusqu’à  #MeToo. Comment interpréter cette confrontation continue ? Comment articuler autonomie esthétique et responsabilité éthique ? Pour répondre à ces questions, Véronique Lochert, Zoé Schweitzer et Enrica Zanin ont fait le choix, dans leur récent ouvrage, de se tourner vers les œuvres qui parlent des violences sexuelles, à une époque où elles demeurent largement taboues. De Boccace à Richardson, de Shakespeare à Pauline Peyrade, d'Ovide à Sarah Kane, la fiction, à travers ses mutations, fait face aux nombreux défis lancés par la représentation du viol.

Jean Alessandrini a créé une œuvre d’une grande diversité, puisqu’il est à la fois typographe, graphiste, illustrateur, écrivain et théoricien. Comment ces facettes d’un même créateur se répondent-elles, se confrontent-elles ou se nourrissent-elles l’une l’autre ? Cette table ronde tentera de répondre à la question en réunissant autour de Jean Alessandrini plusieurs spécialistes de son travail : Véronique Marrier (cheffe du service design graphique, Centre national des arts plastiques), Olivier Nineuil (typographe, collaborateur de Jean Alessandrini), David Rault (graphiste, auteur du premier ouvrage sur Jean Alessandrini). Toutes et tous ont contribué au catalogue de l’exposition Jean Alessandrini, Aventures alphabétiques.

Table ronde avec Jean Alessandrini, Véronique Marrier, David Rault et Olivier Nineuil. Modération par Catherine Soulé-Sandic et Gwénaël Citérin (Bnu).

Un galiléen d’encre et de papier. Une histoire matérielle des brouillons de Vincenzio Viviani (1622-1703) De Vincenzio Viviani (1622-1703), l’historiographie a retenu le mathématicien, auteur de quelques ouvrages de géométrie euclidienne en lien avec les nuove scienze galiléennes. Celui qui se présentait lui-même comme le dernier disciple de Galilée a pourtant passé la majeure partie de son existence au service des Capitani di Parte, le corps toscan des ingegneri, responsables des précieux biens domaniaux médicéens, des poids et mesures et des impôts : comme le confirme sa foisonnante archive de papiers personnels, Viviani était un ingénieur avant tout. Révélant la face cachée de l’ultimo discepolo, Simon Dumas Primbault met en lumière les nombreux réseaux d’écriture qui sous-tendent ses travaux. Avec Simon Dumas Primbault, chercheur en sciences de l’information et de la communication au CNRS.

Les privilèges archéologiques français en Iran (1884-1927) : dynamiques et tensions d'une relation bilatérale mouvante Au cours du dernier quart du 19e siècle, dans une ambiance de rivalité entre les grands musées occidentaux qui se passionnaient pour l’acquisition des antiquités de Perse, la France l’emporta sur ses concurrents : elle signa des conventions archéologiques avec le gouvernement persan qui lui accordaient l’autorisation d’entreprendre des fouilles à Suse (1884), le privilège exclusif pour pratiquer des fouilles dans toute la Perse (1895), et enfin, le monopole perpétuel comportant le droit de possession des découvertes de Suse (1900). En analysant le contenu des conventions archéologiques franco-persanes, cette conférence met en lumière le respect des termes de ces conventions de la part des deux côtés. Avec Nader Nasiri-Moghaddam, professeur et directeur du Département d’études persanes (Unistra). Dans le cadre du cycle « En attendant le musée », en partenariat avec le laboratoire ARCHIMEDE (UMR 7044).

Après le rapport Draghi : Comment relancer la compétitivité industrielle de l'Union européenne?

L'Unité de liaison avec les visiteurs et les citoyens du Parlement européen à Strasbourg et le Mouvement européen – Alsace, en partenariat avec la BNU, organisent une rencontre avec les citoyens le 11 février prochain. Le sujet de la rencontre portera sur : "Après le rapport Draghi : Comment relancer la compétitivité industrielle de l'Union européenne?".

 

À cette occasion, un panel d’intervenants sera présent pour parler des enjeux économiques dans l’Union européenne à un moment clé avec la mise en place des nouveaux commissaires européens et de la nouvelle administration américaine:

-       Christophe Grudler, Député européen coordinateur commission ITRE pour le groupe Renew au Parlement européen

-       Andreas Eisl, Chercheur senior associé à l'institut Jacques Delors

-       Mathieu Vermel, Directeur Général Adjoint du pôle attractivité de la Région Grand Est

-       Annette Gerlach, Journaliste à Arte

Gratuit, sur inscription : https://my.weezevent.com/leconomie-europeenne 

L’économie européenne : quels investissements pour relancer l’industrie et la compétitivité de l'Union européenne dans le monde ? Les États membres de l’UE ont désormais moins de deux ans pour achever leurs plans d’investissement et de réforme Next Generation EU (NGEU), dont la mise en œuvre progresse à des rythmes variables à travers l’UE. Alors que NGEU offre un soutien important aux transitions verte et numérique, le récent rapport Draghi souligne la nécessité d'investir davantage dans des secteurs stratégiques tels que l'énergie. Dans un contexte difficile, quelles sont les pistes de croissance pour l’économie européenne ? Quels investissements faudrait-il privilégier ? Deuxième puissance commerciale mondiale, comment l’UE se positionne-t-elle face aux Etats-Unis et à la Chine ? Dans le cadre du cycle de rencontres organisé par le Parlement européen, en partenariat avec la Bnu.

La santé mentale et la santé physique : comment l'une peut-elle impacter l'autre ? Un quart des adultes dans les pays industrialisés est confronté à des problèmes de santé mentale au cours de sa vie. Par ailleurs, la mortalité prématurée chez les personnes atteintes de troubles mentaux est souvent due à des pathologies physiques telles que l'obésité et le diabète de type 2 qui n'ont pas été correctement prises en charge. Le projet MEMORIES (ANR-21-CE36-0003) étudie les liens entre la santé mentale et la santé physique et vise à guider la recherche, la prévention et les politiques de santé publique. Avec Valentina Andreeva, maîtresse de conférence à l’Université Sorbonne Paris Nord

Si aujourd’hui, on parle d’histoire de l’art au féminin et de la place des femmes artistes, c’est grâce à l’Américaine Linda Nochlin (1931-2017) ! À l’occasion de l’ouvrage qu’elle lui consacre aux Presses universitaires de Strasbourg (PUS), la chercheuse Émilie Oléron-Evans retrace la vie et le parcours intellectuel de cette historienne de l’art engagée qui a révolutionné sa discipline en l’ouvrant au féminisme et aux études de genre. Avec Émilie Oléron-Evans (Queen Mary University of London). Rencontre en partenariat avec les Presses universitaires de Strasbourg dans le cadre du cycle Savoirs en partage.

André Malraux était un agnostique revendiqué. Pourtant, l’auteur de La Condition humaine témoignait à l’égard du mystère évangélique d’une singulière proximité. Incomparable exégète de l’art sacré, Malraux était fasciné par le Christ, par saint Jean l’évangéliste et saint François d’Assise. François de Saint-Cheron présentera l’attitude de Malraux face au Christ et au christianisme, en procédant à une relecture de son œuvre et de sa correspondance, et en évoquant certaines de ses amitiés avec de grandes figures catholiques telles que François Mauriac, Georges Bernanos et le père Pierre Bockel. Avec François de Saint-Cheron, maître de conférences à la Faculté des Lettres de la Sorbonne.

Lectura Dantis est le nom latin utilisé pour indiquer la lecture publique ou la déclamation des vers de Dante Alighieri, avec une référence particulière à la Divine Comédie. Une Lectura Dantis comprend le commentaire ou l'exégèse de l'œuvre, dont la lecture ou la déclamation sont le point culminant. « Enfer 2025 » est un cycle de six rencontres : une descente à travers l’enfer en compagnie de Dante et ses vers, de Cristiano Nocera et ses commentaires, de Gustave Doré et ses images. Venez découvrir la Divine Comédie : l'une des plus grandes œuvres de poésie jamais produites, la première œuvre littéraire majeure écrite dans une langue européenne moderne. Cycle créé par la compagnie Lavoro Nero Teatro et l’Institut culturel italien de Strasbourg. Rencontres (en français), en partenariat avec la Bnu.  

À la fin des années 1970, Jean Alessandrini invente avec le mot-image un genre nouveau, qui associe la rigueur du typographe à la liberté de l’illustrateur. Il s’agit de dessiner un objet, un personnage ou une idée en se servant uniquement des lettres qui composent son nom. Les mots-images seront publiés en albums (le plus récent en 2024) et Jean Alessandrini les utilisera comme source de plusieurs de ses textes. Mais cette création s’inscrit dans une histoire de l’art plus large, une histoire des formes qui a vu des créateurs jouer de la tension ou de la fusion entre la lettre et l’image. C’est aussi cette histoire que la conférence tentera de dessiner. Avec Olivier Deloignon, professeur d’histoire de la typographie à la Haute école des arts du Rhin.

L’unique roman de Léo Ferré, Benoît Misère, est l’une de ses pièces maîtresses méconnues. L’artiste y propose un portrait d’enfant largement inspiré de ses huit années passées au pensionnat de Bordighera. Sensitif, cruel et drôle, implacable, il nous emporte dans les remous de l’âge tendre, celui des découvertes, où, tous les sens en éveil, le petit Benoît est initié brutalement à la bêtise et à l’autorité, dans ce qu’il nommera le bagne italien. La musique et la poésie sauvent son âme et son espérance. Beethoven et Rimbaud sont déjà ses compagnons d’infortune. Comme la mer, cet hymne à l’enfance, aux arts et l’émerveillement n’a pas d’âge. Mis en voix et en musique par Luc Baba et Hélène Weissenbacher.

En France, les dernières années du 19e siècle voient émerger profusion de poètes de la « modernité » : c’est le temps de la décadence et du symbolisme naissant. Avec eux se joue l’objet même des lettres, remettant en question tout un pan de la littérature. Charles Cros, inventeur génial, conteur d’une amertume brûlante à l’idée de rester ici-bas, proche de Verlaine et ayant hébergé Rimbaud chez lui à Paris, reste surtout une des incarnations les plus équivoques de ces poètes « maudits », le chagrin en pantenne de plume. Avec Daniel Grojnowski, historien de la littérature française, spécialiste de la littérature et de la modernité fin-de-siècle et professeur émérite à l’Université Paris VII. Dans le cadre du cycle « Le rire poétique fin-de-siècle » proposé par la Maison de la Poésie de Strasbourg.

  Cette première œuvre religieuse analysée vous emmènera directement au Paradis pour assister au couronnement de l’intercesseur par excellence des catholiques, la Vierge Marie. L’omniprésence du chiffre du Paradis réuni au chiffre marial du Couronnement de la Vierge de Fra Angelico va démontrer que la numérologie sacrée existe. Pour la trouver, il suffisait de compter ! Cette numérologie est capable d’incarner un langage symbolique. Elle soutient une rhétorique secrète inscrite dans l’œuvre. Son décodage enrichit indiscutablement l’interprétation iconographique. Avec Bernard Pfister. Dans le cadre du cycle « Un soir, une peinture ».

Jean Alessandrini est passionné de cinéma. Cette passion a nourri son œuvre. On en trouve la trace dans ses illustrations ou ses couvertures de livres réalisées à partir d’images de films. Son parcours lui a aussi permis de croiser des figures du cinéma. Sait-on qu’il a imaginé un caractère typographique après avoir vu un film d’Alfred Hitchcock ? Gwénaël Citérin s’entretiendra avec Jean Alessandrini de l’importance du septième art dans sa vie et, surtout, dans son œuvre. La discussion sera suivie de la projection du film Scaramouche, réalisé par George Sidney en 1952, avec Stewart Granger et Janet Leigh : une aventure de cape et d’épée dans la grande tradition hollywoodienne, tournée dans un Technicolor flamboyant. Avec Jean Alessandrini et Gwénaël Citérin (Bnu). Dans le cadre du parcours Jean Alessandrini, aventures alphabétiques. 

Film de Émérance Dubas (2023, 71 min). Dans le cadre du festival des Étoiles du documentaire de la SCAM. En présence de la réalisatrice. En partenariat avec Le Lieu documentaire et la Cinémathèque du documentaire. Insoumises, rebelles, incomprises ou simplement mal-aimées. Comme tant d’autres femmes, Édith, Michèle, Éveline et Fabienne ont été placées en maison de correction à l’adolescence. Aujourd’hui, portée par une incroyable force de vie, chacune raconte son histoire et révèle le sort bouleversant réservé à ces « mauvaises filles » jusqu’à la fin des années 1970 en France.

Gareth Jones, un jeune journaliste gallois, pénètre clandestinement en Ukraine en mars 1933. La région connaît alors une famine totalement inédite aussi bien par son ampleur que par ses causes. Cette famine tenue secrète et décidée par Staline est politique. À son retour, le journaliste alerte le monde mais les mensonges et les manipulations soviétiques triomphent. C’est l’histoire du pouvoir de l’enquête et de la parole contre l’appareil d’État. C’est l’histoire d’un crime et d’un mensonge de masse. Film de Guillaume Ribot (2023, 58 min). Dans le cadre du festival des Étoiles du documentaire de la SCAM. En  partenariat avec Le Lieu documentaire et la Cinémathèque du documentaire.