Lune de pluie, texte de Colette, mise-en-scène de Philippe Marlier
Sur un marché printanier, Philippe Marlier achète une édition jaunie de La Lune de pluie. Dès les premières minutes de lecture, il imagine l’adaptation théâtrale de ce texte singulier, teinté d’autofiction avant l’heure : en l’absence de sa secrétaire habituelle, Colette se rend chez Rosita, afin de lui confier un manuscrit. L’appartement de la dactylo se trouve avoir été autrefois habité par Colette, qui conserve le souvenir du reflet ensoleillé dans une vitre défectueuse (la fameuse « lune de pluie »). Fascinée, l’auteure multiplie les visites et rencontre Délia, la sœur de Rosita, au bien funeste divertissement…
S’il n’a d’autre but que de « laisser Colette vous raconter une histoire », Philippe Marlier choisit avec audace d’associer ce texte mâtiné de sciences occultes aux vibrations ensorcelantes de l’icône hippie Janis Joplin. Un mur du son gorgé de vie, confronté à l’éclat envoûtant de La Lune de pluie, lumineux mirage dont la magie ne cesse jamais d’opérer.