1,354 milliard pour le territoire

Le conseil de l’Eurométropole a adopté son budget primitif pour 2025, qui s’inscrit dans la poursuite des objectifs du mandat avec un fort volume d’investissements.

Premier point du conseil de ce 28 mars, le budget 2025 de l’Eurométropole a été construit dans un contexte d’incertitude liée à l’adoption tardive du projet de loi de finances, rappelle Pia Imbs. La présidente de l’Eurométropole souligne aussi que l’effort demandé par le gouvernement aux acteurs locaux se traduit par un impact de 16 millions d’euros pour la collectivité. « Nos provisions nous permettent d’amortir ce coût, sans répercussions sur la fiscalité, et de poursuivre la politique d’investissements soutenus, initiée il y a cinq ans. »
À sa suite, Syamak Agha Babaei, vice-président chargé des Finances, donne les chiffres-clés du budget 2025  – 864 millions d’euros en fonctionnement, 490 millions d’euros en investissement – et se félicite d’une saine gestion des dépenses de fonctionnement : « Nos charges d’énergie baissent grâce à la politique d’achat et aux actions de sobriété menées, note-t-il par exemple. Les dépenses de personnel augmentent de façon modérée, sous les effets de la hausse des cotisations retraites décidée par le gouvernement, mais aussi de mesures en faveur du pouvoir d’achat du personnel, telles que l’adhésion au Centre national d’action sociale ou la revalorisation de la prime d’avril. » Au final, la section de fonctionnement devrait dégager une épargne brute de 81 millions d’euros. 

Dépenses favorables au climat

Soit 81 M€ mobilisables pour le financement de la section d’investissement, qui intègre 317,2 millions d’euros de dépenses opérationnelles. Consacrées en premier lieu (108 M€) aux mobilités au sens large (réseaux de tram et de bus mais aussi travaux de voirie, zones piétonnes, pistes cyclables…) et à l’aménagement du territoire et l’habitat (76,2 M€), celles-ci concernent aussi les travaux du stade de la Meinau (40 M€), du patrimoine de la collectivité (14,5 M€) ou encore de l’unité de valorisation énergétique (8,7 M€).
Un effort d’investissement qui ne se limite pas à l’année 2025, rappelle Pia Imbs, mais qui s’établit à « 1,7 milliard d’euros sur l’ensemble du mandat, et même 3,5 milliards si on y intègre les investissements des 33 communes et de nos établissements publics ». Une somme importante pour l’économie du territoire puisque 75% de la commande publique profitent aux entreprises locales. Autre source de satisfaction pour l’exécutif : 60,7 M€ des dépenses d’investissement s’avèrent favorables au climat selon l’évaluation l’Institut de l’économie pour le climat.

Stéphanie Peurière
Photos Pascal Bastien, Roméo Boetzlé et Philippe Stirnweiss