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A Hautepierre, le parvis du Galet accueille la nature

Environnement, Travaux, Ville à vivre

A Hautepierre, le parvis du Galet accueille la nature

Environnement, Travaux, Ville à vivre

Publié le 12/09/2024 - Modifié le 12/09/2024

A Hautepierre, le parvis du Galet accueille la nature

Fil d'Ariane

A l'occasion de la rentrée des associations, les habitant·es du quartier ont fêté la transformation de la place Leopold Sedar Senghor. Maison pour les insectes, chemins au milieu des érables et féviers, tout a été pensé pour ramener la nature dans la ville.

Certains habitants imaginent déjà presser un jus de pommes du Galet. 
(Photos Geneviève Engel)

“Qui se souvient de ce qu'il y avait ici dans les années 1990 ?”, lance Salah Koussa, élu référent du quartier de Hautepierre, à l'assemblée venue célébrer le nouvel aménagement de la place Léopold Sedar Senghor. “Un supermarché”, entend-on. “Puis, un parking”. Jusqu'à devenir un espace de 1500 m², entièrement bétonné. Mais depuis ce printemps, “le parvis du galet”, comme on l'appelle souvent ici, se métamorphose. La moitié de la place a été déminéralisée, 542 m² ont été végétalisés et 15 arbres ont été plantés, dont un pommier topaz ou encore un arbre à miel, et des effluves de sauge embaument déjà ses alentours.

Au vu du dérèglement climatique, ce bol d'oxygène était nécessaire. “L'absence d'ombre pouvait faire monter la température jusqu'à 50°C, ici, les jours de forte chaleur”, rappelle l'élu de quartier. Outre l'apport de fraîcheur et une meilleure infiltration des eaux, cette mue augure de belles surprises avec le retour de la biodiversité. “Les oiseaux vont pouvoir venir, des écureuils vont peut-être aussi s'installer. Et vous, les habitants, vous allez pouvoir manger les pommes du quartier. Cet espace sera bon pour la nature et pour la santé de tous ceux qui vivent autour”, se réjouit Suzanne Brolly, adjointe à la maire de Strasbourg en charge de la ville résiliente. 

Des fleurs et des pommes

Pour le plaisir des yeux, les paysagistes ont bordé les allées d'essences qui fleuriront à différentes saisons de l'année. “Je me sens un peu comme à la campagne, confie Irène, qui habite la maille Jacqueline depuis plus de 50 ans et a participé aux concertations entre la Ville et les habitants pour penser l'espace. J'ai l'impression que la place est aussi plus accueillante. Les nouveaux bancs au pied des arbres vont faciliter les conversations, c'est sûr.”

Si les arbres n'ont pas encore donné leurs premiers fruits, ils permettent déjà aux habitants du quartier de se réapproprier l'espace. Cet été, neuf enfants du centre socio-culturel (CSC) Le Galet ont préparé les panneaux expliquant les caractéristiques de chaque arbre, avec des dessins et des textes concoctés par leurs soins. “Ils vont grandir avec ces arbres et si, un jour, ils ont des enfants à leur tour, ils seront peut-être fiers de leur partager leurs œuvres”, espère Yvan Garrec, coordinateur du CSC. 

En attendant cette transmission, les associations du quartier profitent de l'espace pour organiser certains ateliers en extérieur, et songent déjà aux premières récoltes pour, qui sait, produire leur propre jus de pommes !

Aline Fontaine 

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