La Maison de la santé mentale précise son projet

Le lieu associatif de sensibilisation et d’écoute ouvrira ses portes d’ici quelques mois dans la rue des Bonnes gens, à Strasbourg. Les différents partenaires affinent les principes de fonctionnement de cet espace unique en France.

 Un accueil gratuit et bienveillant : c’est ce que proposera d’ici quelques mois la Maison de la santé mentale de l’Eurométropole de Strasbourg. Installé rue des Bonnes gens, à deux pas de l’agitation des Halles, ce lieu interassociatif unique en France est encore en cours d’élaboration. A la fois physiquement, puisque les 250 m² de la structure sont en plein chantier, mais aussi philosophiquement. Les associations et institutions qui participent à ce projet sont en effet en train d’affiner leur futur mode de fonctionnement.

Permanences d'accueil

Les grands principes sont déjà connus. "Il s’agira d’un espace de promotion de la santé mentale, où il sera possible de s’informer, d’échanger et de rencontrer d’autres personnes, mais pas d’un lieu de soin", précise le professeur Jean-Marie Danion, psychiatre et président d’honneur de la Maison de la santé mentale. "Cette structure est née du constat qu’il était nécessaire de passer d’une santé mentale uniquement institutionnalisée à des projets citoyens. Les associations d’usagers ont besoin d’un lieu ressource, visible en ville", appuie la présidente Martine Anstett, également présidente de l’association Jeff. Des permanences d’accueil seront assurées par différentes associations du territoire, qui pourront aussi occuper les locaux pour leurs activités administratives et pour imaginer des projets communs.
Cette Maison de la santé mentale s’inscrit dans les axes du Conseil local de santé mentale de l’Eurométropole. "Ce lieu d’accompagnement et de prévention va répondre à des attentes fortes de la part des personnes concernées et de leurs proches, en leur garantissant un accueil sans jugement", se félicite Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole. La collectivité est le premier soutien financier de ce projet, avec une subvention de 50 000 euros.

Lisette Gries
Photos Abdesslam Mirdass