Capitale mondiale du livre : c’est parti !

Le 23 avril, auteurs, artistes et officiels ont inauguré l’année Lire notre monde, en lançant une semaine dédiée à la lecture dans l’espace public.

"Je vous lance le défi d’aller encore plus loin que nous", a lancé Elizabeth K.T. Sackey, la maire d’Accra, en remettant la flamme de la lecture à Jeanne Barseghian, mardi 23 avril, au Palais de la musique et des congrès. Strasbourg est désormais officiellement Capitale mondiale du livre Unesco, pour un an. Pour célébrer ce passage de témoin et lancer le programme de plus de mille événements qui ponctueront l’année, la cérémonie inaugurale a fait entendre discours officiels et interprétations artistiques.

"Berceau du livre imprimé, notre ville est aussi située au croisement des routes de l’Europe.

C’est une ville carrefour, où circulent librement les idées humanistes et celles et ceux qui les portent depuis des siècles, a rappelé la maire de Strasbourg. Alors que la guerre gronde sur notre continent, que l’intolérance et la peur colonisent les consciences, le livre est un allié précieux. Aux écrivaines et aux écrivains, je veux dire ceci : nous avons besoin de vous, pour ouvrir nos horizons et nos possibles, pour nous donner de l’espoir, renouveler nos imaginaires et forger de nouveaux récits. "

Littérature pour tous

De Velibor Colic, auteur bosnien qui a fui la guerre de Yougoslavie avant de trouver refuge à Strasbourg, à Rachida Brakni, qui a évoqué la place de la langue française dans son parcours familial et personnel, une dizaine de grandes plumes ont confié ce qu’ils devaient aux livres – ceux qui se lisent comme ceux qui s’écrivent. Grâce au programme Lire notre monde, déployé cette année à Strasbourg et dans l’Eurométropole, toute cette richesse que contient la littérature sera mise à la portée de toutes et tous.

La diversité du public, venu nombreux assister aux tables-rondes littéraires organisées à la Cité de la musique et de la danse, puis à l’inauguration en textes et en musique sur la place du Château confirme que les livres sont un trésor commun. Au pied de la cathédrale, les mots graves de Florence Aubenas sur l’Ukraine, l’humour de Dany Laferrière, qui a lu un texte malicieux sur les écrivains sans jamais faire tomber le cerceau de hula-hoop qui dansait autour de sa taille, ou encore les notes du quatuor Ibaï ont lancé de la plus belle des manières cette semaine où la littérature s’invitera partout en ville.

François Wolfermann, directeur artistique de la Grande lecture de Strasbourg Capitale mondiale du livre :

 

A découvrir en images, retour sur la journée d'inauguration.

 

Lisette Gries
Photos Jérôme Dorkel