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Moustique tigre : la lutte intégrée porte ses fruits

Environnement, Solidarité, santé

Moustique tigre : la lutte intégrée porte ses fruits

Environnement, Solidarité, santé

Publié le 11/04/2025 - Modifié le 11/04/2025

Moustique tigre : la lutte intégrée porte ses fruits

Fil d'Ariane

L’Eurométropole poursuit son action contre l’insecte, possible vecteur de maladies, et compte sur la mobilisation des particuliers.

 150 mètres. C’est le rayon d’action d’un moustique tigre. Autrement dit, si vous vous faites piquer chez vous par cet insecte particulièrement nuisible, il est probable que le site de ponte soit sous votre nez. 

“Le moustique tigre ne pond pas dans les mares, les zones marécageuses ou les cours d’eau, mais uniquement dans les contenants artificialisés”, explique Karen Boehler du Syndicat de lutte contre le moustique tigre. L’insecte colle ses œufs sur les parois ou rebords des coupelles, fûts ou encore gouttières où stagne de l’eau : l’équivalent d’un bouchon suffit pour faire naître un moustique. “Il faut traquer la moindre goutte d’eau dans les jardins et balcon”, martèle Françoise Schaetzel, vice-présidente de l’Eurométropole chargée de la santé environnementale. Remplir de sable les coupelles des pots de fleurs, nettoyer les gouttières, équiper les avaloirs et fûts de moustiquaires, ranger le matériel de jardinage et les jouets, des mesures simples et efficaces existent pour empêcher le développement des larves. 

“Nous avons besoin d’une mobilisation croissante”, insiste Pia Imbs. Car la présidente de l’Eurométropole le sait, cette mobilisation paie : la collectivité mène en effet une lutte intégrée contre le moustique tigre, qui consiste en des actions de sensibilisation, un traitement anti-larves des avaloirs publics, et la conception de bâtiments prenant en compte ce problème. En 2025, l’Eurométropole a décidé de consacrer 180 000 € à ce plan d’action dont 24 communes ont pu bénéficier en 2024, via le traitement de 8000 avaloirs, la formation d’agents communaux et la tenue de stands de prévention. 

Un travail de longue haleine

Une évaluation du dispositif est menée pour la troisième année à Koenigshoffen et la deuxième année à Cronenbourg, et sera bientôt étendue à deux autres quartiers. Dans ces secteurs, les avaloirs publics sont traités, des pièges à moustiques adultes sont installés et des habitants volontaires sont formés. Ceux-ci ont sensibilisé leur voisinage et distribué des moustiquaires pour équiper les contenants d’eau. Un premier bilan établi à Koenigshoffen a révélé la baisse du nombre de moustiques au mois de septembre. “C’est un travail de longue haleine, mais on sait qu’il fonctionne. Des études menées en Suisse et en Allemagne prouvent qu’il faut plusieurs années pour voir des résultats conséquents”, explique Marie Paris, chargée de mission en santé environnementale pour l’Eurométropole. 

Le moustique tigre s’est installé dans toutes les communes de l’Eurométropole et n’en partira plus, mais sa prolifération peut être limitée et avec elle la menace pour la santé publique que constitue cet insecte, vecteur potentiel d’arboviroses comme la dengue, le chikungunya et le zika. 

Anne Dory
Photos Roméo Boetzlé

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