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Raconter la déportation

Culture, Europe et international, Solidarité, santé, Vie politique et démocratique

Raconter la déportation

Culture, Europe et international, Solidarité, santé, Vie politique et démocratique

Publié le 04/03/2025 - Modifié le 04/03/2025

Raconter la déportation

Fil d'Ariane

En partenariat avec la Ville, une rencontre publique avec Simone Polak marquera le lancement du dernier numéro des Saisons d'Alsace, qui aborde cet aspect majeur de la Seconde Guerre mondiale.

 "Un peu avant notre arrivée à Auschwitz, Maman m’a dit : "Agis comme si j’étais toujours à tes côtés". Elle a été tuée dès le premier jour, mais ses mots m’ont accompagnée toute ma vie." A 95 ans, Simone Polak continue de témoigner avec une impressionnante vivacité d’esprit de la déportation de sa famille en 1944, de la brutalité de la vie dans les camps et de sa reconstruction personnelle après la guerre. Elle a reçu la médaille d’honneur de la Ville de Strasbourg au printemps dernier et confiera son récit à l’historienne Frédérique Neau-Dufour et au journaliste Hervé de Chalendar, lors d’une rencontre publique organisée en partenariat avec Les Dernières Nouvelles d’Alsace, le 10 mars à 18h30.
L’histoire de Simone Polak constitue l’un des "Destins de déportés" auxquels est consacré le numéro 103 du magazine Saisons d’Alsace, paru fin février. "Ce dossier s’inscrit dans la séquence mémorielle des 80 ans de la Libération, explique le journaliste Hervé de Chalendar, qui en a assuré la coordination. Nous sommes à un moment charnière : il ne reste plus beaucoup de survivants. Il est donc primordial de les entendre et de garder des traces de leur témoignage."

Décrypter les persécutions

En s’appuyant sur des travaux universitaires, des documents historiques, mais aussi des rencontres et des archives familiales, ce numéro de Saisons d’Alsace aborde différentes facettes de ce sujet douloureux. "La région a été une terre de déportation, avec le camp de Natzweiler-Struthof et ses annexes, ainsi qu’une terre de déportés. Nous avons voulu rendre hommage aux victimes juives de la Shoah, sans omettre les opposants politiques, les homosexuels, les Tsiganes, les Témoins de Jéhovah et les personnes atteintes de troubles psychiques qui ont aussi fait l’objet de persécutions par le régime nazi", poursuit Hervé de Chalendar. Des récits nécessaires pour identifier et décrypter les mécanismes socio-politiques à l’œuvre à l’époque.

Lisette Gries
Photos Abdesslam Mirdass

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