Un nouveau site de maraîchage urbain à la Cité de l’Ill

Inscrit dans le projet “Cités fertiles”, le champ sera exploité par trois associations du quartier.

Des bâches recouvrent une bonne partie de l’ancien terrain de football reconverti en champ. Situé à l’angle de la rue de l’Ill, jouxtant le parking Phario, le nouveau site de maraîchage d’un hectare “L'Ill des terres nouvelles” a été lancé par la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, la présidente de l’Eurométropole de Strasbourg, Pia Imbs, et la préfète déléguée à l’égalité des chances, Marilyne Poulain, qui ont mis en terre les premiers plants de groseilliers et de cassis.

Circuit court et innovation

“Plus qu’un simple projet de maraîchage, L’Ill des terres nouvelles est un projet multifacettes”, s’est félicité Yann Schuler, directeur général adjoint de la Régie des écrivains. Avec le centre socioculturel l’Escale et l’association catalane ACSO (Ateneu Català eurodistrict Strasbourg Ortenau), la Régie gèrera le maraîchage du site et proposera des activités pédagogiques. Des légumes locaux et biologiques seront cultivés puis vendus au marché de la Cité de l’Ill, rue de la Doller. Difficile de faire plus court comme circuit, se félicite la maire. 

Le site sera aussi le laboratoire d’une innovation technique : le biochar. Cet “espèce de charbon d’origine végétale obtenu par pyrolyse des matières organiques”, comme le définit Yann Schuler, est encore en phase de test. Le but serait de produire un super engrais organique et même un biogaz qui pourrait être utilisé comme chauffage.

Un foncier nourricier

Jeanne Barseghian a salué un projet qui marque “la reconquête d’un foncier à vocation nourricière”. Le terrain a été mis à disposition par la Ville de Strasbourg qui a également mené à bien les études de pollution des sols. 

Ce site de maraîchage fait partie intégrante du projet Cités fertiles, porté par la collectivité et s’inscrivant du programme national Quartiers fertiles, porté par l’Agence nationale de renouvellement urbain (ANRU). A ce titre, Cités fertiles, qui se déploie sur quatre secteurs, bénéficie d’une subvention de plus de 650.000 euros.

Jeanne-Esther Eichenlaub
Photos Philippe Stirnweiss

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