La planification écologique 

Fil d'Ariane

Face à la crise climatique, une transformation écologique de nos modes de vie s'impose, offrant des solutions allant au-delà des frontières habituelles. La planification écologique devient un levier essentiel pour organiser une mutation territoriale résiliente et plus durable.

Organiser pour mieux s’adapter 

L’impact du changement climatique se fait de plus en plus sentir dans notre quotidien. Dans ce contexte les états se sont réunis pour remédier à ce problème. La COP21, sommet de la 21ème Conférence des Parties, représente une étape cruciale dans la lutte mondiale contre le changement climatique, ayant réuni en 2015 les nations du globe dans le but de coopérer pour contrer cette menace.
Ce rassemblement historique a abouti à la création de l'Accord de Paris, résultat d'une prise de conscience collective quant à l'urgence climatique et à la nécessité d'une réponse unifiée. L'Accord de Paris revêt un rôle essentiel dans la planification écologique en fixant l'objectif ambitieux de limiter le réchauffement mondial bien en dessous de 2 degrés Celsius, visant idéalement 1,5 degré Celsius, afin d'éviter des bouleversements catastrophiques. 
Dans ce contexte, la COP21 et l'Accord de Paris ont catalysé la mise en place d'une planification écologique en encourageant les pays à élaborer des stratégies nationales de réduction des émissions, à promouvoir les énergies renouvelables, à renforcer la résilience face aux impacts climatiques et à favoriser la transition vers des modèles de développement durables. Ainsi, la COP21 et l'Accord de Paris ont joué un rôle majeur en impulsant une démarche de planification écologique mondiale pour assurer un avenir plus sûr et durable pour notre planète.
Suite à la déclaration d’état d’urgence climatique de beaucoup de pays, la conférence des nations unies sur le changement climatique (COP26) s’est tenu à Glasgow. La conférence visait à faire le point sur les progrès réalisés depuis l'Accord de Paris de 2015 et à renforcer les engagements des pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement mondial.
Dans ce contexte et suite à la ratification de l’accord de Paris, la France met en place sa stratégie de planification écologique.

Relever le défi climatique local : le plan climat de l’Eurométropole de Strasbourg 

Pour s’accorder au plan climat national et structurer l’action publique à l’horizon 2030 (ou 2050 selon les secteurs comme la neutralité carbone et les énergies), un document stratégique a été adopté dès décembre 2019 pour une durée de six ans : le Plan Climat de l’Eurométropole de Strasbourg. Assorti d’objectifs clairs, il recouvre tous les champs de compétence où s’impose une nécessité d’amélioration et s’applique l’urgence 
Ces objectifs sont susceptibles d’évoluer afin de rester conformes à d’autres cadres de référence (nationaux, européens, internationaux) plus larges.

Le Plan Climat de l’Eurométropole s’articule autour de quatre grands périmètres d’intervention :
Axe 1 : Un territoire de bien-être
Cet axe regroupe une même qualité de l’air pour tous, des mobilités durables et apaisées, un urbanisme innovant et une adaptation au changement climatique.

Axe 2 : Un territoire 100 % renouvelable et neutre en carbone
Cet axe regroupe l’efficacité et la sobriété énergétiques ainsi que la production locale d'énergies renouvelables.

Axe 3 : Un territoire solidaire en transition économique
Cet axe regroupe la consommation, les déchets et une économie innovante, circulaire, solidaire.

Axe 4 : Un territoire qui se donne les moyens d’agir
Cet axe regroupe la mobilisation des acteurs, les financements et le suivi de la dynamique territoriale. 

Un plan d’actions détaillé, riche aujourd’hui de 130 fiches, vient compléter la stratégie et préciser les modalités opérationnelles en termes de financements, de résultats attendus et d’acteurs - privés ou publics -, investis dans le projet.
Ces actions veillent à une baisse déterminante des émissions de gaz à effet de serre mais aussi préparent la résilience du territoire selon des visées et par des moyens multiples, le premier d’entre eux étant l’encouragement à la sobriété.
Pour ne citer que quelques exemples :
  • Recomposition des ressources naturelles et de la biodiversité - par une agriculture plus saine, par des plantations adaptées au contexte local…
  • Amélioration de la qualité de l’air - par une réduction des consommations en énergies fossiles, et le développement d’énergies renouvelables, par la promotion de modes de déplacement doux…
  • Lutte contre les îlots de chaleur - par la déminéralisation et un urbanisme plus durable.

Après une large phase de co-construction dans l’élaboration du plan climat et de partage des initiatives des territoires, les 33 communes de l’Eurométropole ont un rôle clef dans la déclinaison des orientations définies au niveau métropolitain ainsi qu’au niveau des ambitions liées aux compétences du bloc communal. Certaines d’entre elles ont formalisé leur contribution sous forme d’un ‘plan climat’ communal telle Strasbourg ou Lingolsheim.

Strasbourg : une stratégie pour répondre à l’urgence climatique aux besoins de solidarités

S’appuyant sur un cadre stratégique approuvé en février 2020, la Ville de Strasbourg a choisi, pour sa propre transformation écologique, d’animer son Plan Climat sous la forme de trois axes structurants et en vertu de 13 objectifs. Le plus important d’entre eux : s’aligner sur le dernier seuil européen et réduire les émissions de gaz à effet de serre du territoire de 55%. La démarche strasbourgeoise en terme de transition écologique s’inscrit ainsi pleinement dans le contexte de l’Union européenne et la collectivité se mobilise afin de renforcer la place des autorités locales dans les instances de gouvernance transfrontalières et européennes.

Axe 1 : Strasbourg, ville engagée, inclusive et solidaire

Pour sa transformation écologique, Strasbourg vise la participation et la mobilisation de tous les acteurs qui la composent, en n’excluant personne. La Ville entend réserver des moyens financiers à la mesure des enjeux sociétaux et climatiques présents, en ciblant plusieurs fronts : la réduction de la facture et de la fracture énergétique avec un encouragement appuyé à l’énergie solaire et à la rénovation thermique de l’habitat, la valorisation de l’économie circulaire, le développement de l’économie sociale et solidaire, le développement de circuits courts de proximité...

Axe 2 : Strasbourg, ville résiliente, qui place la nature au cœur de sa politique d’adaptation au changement climatique

Surchauffe atmosphérique et pollutions urbaines motivent la définition de caps ambitieux : limiter l’artificialisation des sols en créant par exemple une ceinture verte, en facilitant les aménagements de nature respectueux de la biodiversité, ou encore en concevant un Plan Canopée. La résilience suppose quant à elle de faire de la santé environnementale une ambition majeure, englobant autant la question des mobilités que celle de l’urbanisme ou des pratiques sportives.

Axe 3 : Strasbourg, ville sur la voie de l’exemplarité

L’éclairage public, le patrimoine bâti, l’organisation événementielle, les commandes publiques, entre autres, sont autant de secteurs gérés par la Ville de Strasbourg. Ils se doivent de répondre à une haute exigence environnementale moyennant plusieurs objectifs dont : une évaluation précise suivie d’une diminution importante des impacts carbone, un renforcement de l’efficacité énergétique du parc bâti, et l’amélioration des pratiques responsables (réemploi, consommation sobre, etc.).
Ce cadre stratégique du Plan Climat de la Ville de Strasbourg a été augmenté en juin 2021 d’un premier éventail d’environ 130 actions. Celles-ci permettront de donner corps, concrètement, à la transformation écologique de la ville et de ses vingt quartiers ; elles se veulent autant de réponses locales aux défis multiples que pose le climat.

Une stratégie accompagnée d'un plan d'actions dédié

Ce cadre stratégique du Plan Climat de la Ville de Strasbourg a été augmenté en juin 2021 d’un premier éventail d’environ 130 actions. Celles-ci permettront de donner corps, concrètement, à la transformation écologique de la ville et de ses vingt quartiers ; elles se veulent autant de réponses locales aux défis multiples que pose le climat.

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