Hélène Bléhaut

Hélène Bléhaut : Valentine (2019). Encre sur papier et cadre bois. Dimensions : 7 cm x 10 cm.

Portrait d'Hélène Bléhaut par Christophe Urbain

Votre parcours artistique ?

Je me passionne pour l’énergie d’êtres humains réunis autour d’un objectif commun. J’aime à comprendre et témoigner des coulisses d’un spectacle, d’un corps de métier ou des subtilités d’un évènement.
Entre la bande dessinée reportage et le photojournalisme, adepte du travail de terrain, je saisis portraits, paroles et contextes. Ce qui nourrit ma pratique ? Croiser les sources, confronter la théorie et les archives à l’expérience, trouver de nouvelles formes de vulgarisation et de transmission.

En 2019, je réalise Rethinking Disability, un webcomic sur la perception du handicap avec l’équipe de la chercheuse Monika Baár, pour ERC Comics.

Quoi et pourquoi raconter ? Qui parle et d’où ? Que disent de nous nos représentations ?
Des interrogations qui m’amènent à travailler autour des questions décoloniales et féministes.

 

Déterminée, elle co-fonde un collectif étudiant qui revendique un espace pour parler en toute sécurité de questions de genre, de sexualité et de consentement au sein de l’université, ce qui s’avère plus complexe que prévu.Hélène Bléhaut

 

Hélène Bléhaut : Valentine (2019)

Pourquoi avoir choisi cette œuvre ?

Je présente ici un portrait tiré d’une série de dessins de femmes de mon entourage qui m’inspirent d’une manière ou d’une autre. Commencée sur le fil Instagram @strongalldaywomen lors de ma résidence au GEDOK - Stuttgart fin 2018, cette série est alors pour moi un moyen de garder une connexion avec le dessin dans un quotidien très axé sur la réflexion théorique.

J’aime avant tout cerner des êtres humains dans leurs spécificités, les caricaturer, en portrait ou en narration dessinée et en cela, cette série me ressemble.

Le Collectif Tardigrade m’a proposé d’en faire un livre, publié fin octobre 2020.
Ces femmes ont aussi voyagé au sein de la Revue Rita #000, et lors d’une exposition collective à la galerie Huberty&Breyne à Paris en octobre 2020.

La série, toujours en cours, compte une petite centaine de portraits.

 

Pourquoi le Bastion 14 ?

Le Bastion 14 me permet de disposer de place pour envisager l’évolution et la diversification de ma pratique artistique, qui oscille entre la bande dessinée, la photographie, la performance et l’objet. La porosité, les échanges et l’entraide entre artistes de différents horizons ainsi que la mutualisation des ressources, des outils et parfois des projets en font pour moi un lieu riche et vecteur d’émulation.

 

Et pour vous suivre ?

 

Photos : © Christophe Urbain

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