La neutralité carbone

Fil d'Ariane

La neutralité carbone : une nécessité pour préserver l'équilibre climatique et assurer un avenir durable.

Qu’est-ce que la neutralité carbone ?

Après avoir déclaré l’état d’urgence climatique en 2020, la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg se sont engagées en 2021 à atteindre la neutralité climatique à l’horizon 2050. Pour atteindre ces objectifs, les efforts à réaliser concernent tous les secteurs, notamment le secteur du résidentiel, du tertiaire et du transport routier. Les actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre sont détaillées dans les plans d’actions des Plans Climat de la Ville et de l’Eurométropole.
La neutralité carbone décrit l’état d'équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre émises et celles capturées ou compensées, de sorte que le bilan net d'émissions soit nul. Cela signifie que l'activité humaine ne contribue pas à augmenter la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, qui est à l’origine du changement climatique.
Atteindre la neutralité carbone implique la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’augmentation de la séquestration du carbone. Les experts du GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) prévoient que pour éviter un réchauffement mondial de la planète de plus de 1,5°C et préserver les conditions de vie sur Terre, il faut atteindre cet équilibre au plus tard en 2050. La neutralité carbone est un objectif à l’échelle mondiale mais les États signataires de l’Accord de Paris se sont engagés à atteindre cet objectif. Dans l’intervalle, en 2030, il faut réduire les émissions de GES d’au moins 55%. La France a inscrit cet objectif dans la Stratégie Nationale Bas Carbone.

Une baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) à renforcer pour inscrire le territoire de l’Eurométropole sur la trajectoire de la neutralité carbone

L’Eurométropole et la ville de Strasbourg ont inscrit des objectifs de baisse de réduction des gaz à effet de serre directes et liées à la consommation d’énergie sur le territoire avec un alignement de leur objectif à -55% d‘ici 2030.
  • -37%

    de réduction des émissions de gaz à effet de serre depuis 1990

  • -55%

    Objectif 2030 de réduction des gaz à effet de serre

Source : Ville et Eurométropole

En 2021, la trajectoire des émissions de gaz à effet de serre sur l’Eurométropole affiche une baisse de 37% des émissions directes de GES depuis 1990 (liée à 92% à la diminution des émissions du secteur de la production d’énergie et de l’industrie). La série historique souligne des niveaux qui n’évoluent plus suffisamment depuis une dizaine d’années pour inscrire le territoire sur la trajectoire de la neutralité carbone. Près de 90% des émissions de GES étant liées à un usage énergétique, les évolutions des GES et celles de la consommation énergétique sont très corrélées. L’atténuation nécessite conjointement de diminuer la consommation énergétique et d’augmenter la part d’énergies renouvelables. Les différentes actions engagées, sur les secteurs résidentiel, tertiaire, des transports, industriel sont identifiées dans la version du plan d’action du Plan climat alimenté par le schéma directeur des énergies mis à jour en 2024.

La séquestration carbone, déjà marginale sur le territoire de l’Eurométropole tend à baisser sur la Région Grand Est. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer : la crise des scolytes de 2018 et les conditions climatiques difficiles qui entrainent une baisse de la croissance des arbres et la mort de la biomasse. Il est possible d’optimiser la séquestration carbone naturelle, ces pratiques doivent d’ailleurs être favorisées au regard des co-bénefices (biodiversité, Ilot de chaleur, etc.) mais cela aura toujours un impact très limité sur les émissions de GES territoriales.

Par ailleurs les collectivités s’engagent également à réduire leur empreinte carbone, c’est-à-dire les émissions liées à la consommation du territoire de produits fabriqués à l’extérieur de celui-ci. Elles caractérisent leur impact via la réalisation de leur BEGES ou Bilan d’Emissions de Gaz à effet de serre et mettent en place un budget et des arbitrages climato-compatibles via une évaluation climat de leur budget (méthode I4CE).

Un guichet carbone sur notre territoire

Le guichet carbone est l’outil de financement des projets locaux de réduction de gaz à effet de serre (GES) et de séquestration carbone. Son objectif est de contribuer à la neutralité carbone du territoire d’ici 2050. Il est ouvert à la participation de toutes les organisations (entreprises, collectivités, associations) et individus. Retrouvez toutes les informations utiles à ce sujet sur le portail de l’Agence du climat – le guichet des solutions sur le territoire de l’Eurométropole de Strasbourg.

La Ville et Eurométropole de Strasbourg engagées dans le programme européen DeCarb-Pro

La commande publique a un impact majeur dans les émissions de carbone. Il est estimé que les collectivités sont responsables de 15% des émissions de gaz à effet de serre en Europe du Nord-Ouest. Sans une décarbonation des marchés publics, les autorités locales risquent de ne pas atteindre les objectifs de réduction de l’Union Européenne d’ici 2030. Les réductions les plus importantes peuvent être réalisées dans les marchés liés aux infrastructures, à la construction et à l’énergie.

Le projet Interreg Europe du Nord-Ouest DeCarb-Pro vise à réduire les émissions de CO2e des marchés publics des collectivités. Aujourd’hui, le prix est le critère dominant pour l’attribution des marchés. Avec l’application de la tarification carbone, les entreprises entrent en concurrence pour des produits et services peu carbonés et au prix le plus compétitif, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre. Le consortium rassemble collectivités, agences de l’énergie, réseaux de villes et partenaires commerciaux de toute l’Europe du Nord-Ouest. Il développera et appliquera une stratégie de tarification carbone dans la procédure de passation de marchés et la mettra à disposition des PME, des grandes entreprises et des autorités locales d’Europe du Nord-Ouest.

  • 12

    partenaires européens en coopération de 2023 à 2027

  • 3,5 millions d'euros

    financés par l'Union Européenne

  • 5,8 millions d'euros

    coût du projet

  • 55%

    De réduction des gaz à effet de serre d'ici 2030

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