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Strasbourg entend toujours le cri des femmes iraniennes

Strasbourg entend toujours le cri des femmes iraniennes

Motion au Conseil municipal du lundi 30 septembre 2024

Au moment de l’appel de Narges Mohammadi dans une lettre ouverte à Antonio Guterres et aux représentants des gouvernements siégeant à l’ONU et deux ans après la mort de Mahsa Amini, le combat des femmes iraniennes pour la liberté continue.

Sa mort avait déclenché une vague de protestations pour défendre les droits des femmes. Le soulèvement de 2022, qui avait ébranlé les fondations du régime, a coûté la vie à des centaines de manifestants et conduit à l'arrestation de milliers de personnes.

Alors que les revendications sont restées sans réponse, la répression s'est aggravée.

Depuis la mort en détention de Mahsa Amini, les autorités infligent, avec une cruauté inouïe, des violences au peuple d’Iran pour étouffer les contestations et écraser la dissidence.

Pourtant, les femmes et les filles continuent de défier avec courage la législation discriminatoire et dégradante imposant le port du voile en République islamique d’Iran.

Leur immense courage leur vaut des sanctions sévères et des violations de leurs droits. Elles sont nombreuses à avoir vu leur inscription à l’université suspendue ou annulée et à ne plus pouvoir utiliser les services bancaires. Certaines sont poursuivies en justice et condamnées à des peines de prison.

À ce jour, pas un seul dirigeant iranien n’a eu à rendre des comptes pour avoir ordonné, planifié et commis des violations généralisées et systématiques des droits fondamentaux des femmes et des filles avec l’application de l’obligation du port du voile.

Enhardis par l’impunité, ils écrasent brutalement les manifestations et s’en prennent à ceux qui ont tenté de commémorer l’anniversaire du soulèvement.

En 2023, l’Iran a exécuté 834 personnes, dont 22 femmes. Depuis janvier 2024, ce sont déjà plus de 400 personnes, dont 15 femmes qui ont été exécutées.

Face à cette répression continue en Iran, Strasbourg, capitale des Droits de l’Homme, siège du Parlement européen et du Conseil de l’Europe, par cette motion présentée au Conseil Municipal du 30 septembre 2024 :

  • réaffirme solennellement son soutien au peuple iranien qui lutte pour la liberté et les droits humains,
  • propose l’apposition sur le fronton de l’Hôtel de ville, du slogan "Femme, vie, liberté", 

et prend le vœu d’attribuer un espace public (place, rue…) "Mahsa Amini" afin de marquer durablement l’engagement de la capitale européenne pour le respect des droits des femme et d’exprimer - à travers ce nom devenu symbole des luttes pour les droits des femmes, son soutien aux femmes et hommes qui manifestent en Iran, en Afghanistan et ailleurs dans le monde.

 

Adopté le 30 septembre 2024 par le Conseil municipal de Strasbourg 
Rendu exécutoire après transmission au contrôle de légalité préfectoral le 7 octobre 2024 et publication sur le site internet www.strasbourg.eu le 7 octobre 2024

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