Deux nouveaux outils pour protéger les arbres

Un cahier de prescriptions et un barème ont été adoptés pour préserver le patrimoine arboré lors des chantiers de construction ou d’aménagement. Des sanctions seront prises en cas de non-respect de ces préconisations.

"Les arbres ne sont pas du mobilier urbain qu’on peut mettre ou enlever selon nos envies, c’est un patrimoine à préserver", affirme Suzanne Brolly. À proximité du chantier de la rue Rubens, à l’Elsau, l’adjointe à la maire en charge de la ville résiliente a détaillé, ce jeudi 27 juin, les nouvelles mesures prises par la collectivité pour préserver le patrimoine arboré strasbourgeois.
Alors que c’était une pratique courante sur les chantiers, désormais abattre ou endommager un arbre de la Ville aura un coût. Le conseil municipal a adopté, lundi 24 juin, une délibération sur la protection et la préservation du patrimoine arboré de la Ville intégrant un cahier de prescriptions et un barème. 

Protéger les racines

Le cahier comprend toute une série d’indications que les acteurs, internes à la collectivité et externes, devront suivre lorsqu’ils procèderont à des travaux dans l’environnement d’un arbre. Le premier objectif est bien sûr d’assurer le maintien de l’arbre, mais aussi de protéger son système racinaire. "On cherche à limiter tout impact sur les racines qui viendrait fragiliser l’arbre, complète Samuel Rio-Derrey, chef de projet renouvellement urbain. Par exemple, au lieu de travailler à la pelle à proximité des arbres, on va utiliser un gros aspirateur." 

La valeur des arbres

Si des dommages sont, malgré tout, observés sur un arbre, alors des pénalités financières seront dues à la collectivité. Leur montant sera évalué en fonction du Barème de l’arbre qui permet d’attribuer une valeur monétaire à un arbre en fonction de son âge et de son développement. "À titre d’exemple, la valeur d’un ginkgo de la place de la République est de 100 000 euros", précise l’adjointe. Ces nouvelles mesures renforcent le plan Canopée dont le premier axe est de préserver les 39.000 arbres strasbourgeois existants. 

Anne Dory

Photos Pascal Bastien